Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, estime que l'accréditation des organismes et laboratoires du secteur minier est, désormais, plus qu'indispensable. Pour lui, la mise à niveau de ces établissements de recherches en sciences minières via la certification aux normes internationales permet de développer le secteur et de dynamiser l'économie nationale. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Certifié ISO 17025, le laboratoire des sciences minérales de l'Office national de la recherche géologique et minière (ORGM) est ainsi le premier institut dédié aux sciences minières à être accrédité en Algérie. Une distinction dont s'est félicité le ministre de l'Energie et des Mines qui a appelé cette institution nationale de recherche géologique et minière à se préparer pour devenir un pôle d'excellence. «Œuvrer pour la mise à niveau des organismes et laboratoires de nos institutions à travers le certificat d'accréditation aux normes internationales telles que ISO 17025 fait partie des axes les plus importants pour le développement du secteur», souligne-t-il lors de la Journée sur l'accréditation du laboratoire des sciences minérales de l'ORGM, tenue jeudi dernier, à Alger. Pour lui, la situation actuelle impose d'encourager les recherches minières afin de découvrir de nouveaux matériaux et sites miniers et exploiter plus efficacement les mines existantes. «Au vu des importantes réserves minières dont dispose notre pays, le secteur des mines est appelé aujourd'hui, à jouer son rôle dans la dynamisation de l'économie nationale à travers la croissance, l'emploi et l'innovation», dit-il. Pour y parvenir, Mohamed Arkab plaide pour un modèle économique adopté au nouveau système mondial et des règles de gestion aux standards internationaux. «L'accréditation de laboratoires d'analyses des sciences géologiques est un axe important du contrat pour la compétitivité, la croissance et l'emploi», assure-t-il. Et de rappeler, à cet effet, les nouvelles orientations du gouvernement visant à redynamiser le secteur des mines à travers la mobilisation des ressources et des moyens nécessaires. Une démarche qui permettra à ce secteur, explique-t-il, de «jouer un plus grand rôle dans le développement économique et social et d'être à la hauteur des énormes capacités géologiques et minières afin de répondre à la demande croissante de matériaux miniers et satisfaire les besoins de l'industrie nationale en matières premières minérales, dont dispose l'Algérie, et limiter ainsi leur importation et augmenter également le taux d'intégration dans les différents domaines de notre industrie». Pour atteindre cet objectif, le ministre de l'Energie et des Mines précise que le gouvernement a décidé de mettre les activités minières au premier plan et d'accéder à de nouveaux marchés. «La promotion des investissements dans le secteur minier est une nécessité fondamentale, c'est pourquoi un plan a été élaboré pour relancer l'économie dans le secteur minier, visant à intensifier les programmes de recherche et d'exploration minière sur l'ensemble du territoire national ainsi que la promotion des opportunités d'investissement dans ce secteur», note-t-il. Un plan poursuit-il, qui «vise également à inciter les investisseurs nationaux et étrangers à renforcer leur place dans le secteur minier au vu des immenses réserves minières dont dispose l'Algérie». Doté d'un savoir-faire de plus de 55 années dans la recherche, l'exploitation minière et la découverte de plusieurs gisements, l'ORGM a signé, par ailleurs, deux conventions. La première a été établie avec l'université Kasdi-Merbah de Ouargla et la deuxième avec l'Ecole nationale supérieure des mines et de la métallurgie de Annaba. Ry. N.