Mustapha Heddane est de retour dans la capitale, apr�s avoir driv� Hadjout et Mostaganem. Entra�neur tr�s exp�riment� (il a plus de 30 ans de m�tier), � la carte de visite bien �toff�e avec notamment un titre de champion et une Coupe d�Alg�rie, ainsi que des participations � un stade avanc� aux diff�rentes coupes d�Afrique. Il a la particularit� d�avoir dirig� tous les grands clubs d�Alger sauf le NAHD. Aujourd�hui, il est � la t�te des Sang et Or pour un challenge tr�s ambitieux, redorer le blason terni du Milaha. Le Soir d�Alg�rie : Premier match avec le NAHD, une victoire. D�but parfait ? Mustapha Heddane : Oui, je ne pouvais r�ver mieux. C�est tr�s bien d�avoir d�but� avec une victoire, mais il ne faut pas s�enflammer. La route est encore tr�s longue et sem�e d'emb�ches. Vous avez d�clar� que vous aviez toujours r�v� de diriger le NAHD. Pourquoi ce club en particulier ? Je suis spontan� et honn�te. J�ai entra�n� tous les clubs de la capitale sauf le NAHD. En plus, c�est une formation qui a produit de tr�s grands joueurs et qui a donn� beaucoup aux diff�rentes s�lections nationales. Donc, j�ai toujours eu cette volont� de driver les �Sang et Or�. Aujourd�hui, c�est fait et mon but est d�essayer, avec la contribution de tout le monde, de redorer le blason du NAHD. Quelles ont �t� vos premi�res paroles pour les joueurs ? Lors de mon installation, ils �taient �tonn�s par la teneur de mon discours. Je leur ai tout simplement dit que malgr� mes trente ann�es de m�tier � la t�te, notamment, des plus grands clubs de la capitale, je me sentais heureux comme un gamin qui d�bute sa carri�re. Et vous leur avez expliqu� pourquoi autant d�enthousiasme ? Oui, je leur ai expliqu� que j��tais heureux, parce que lorsqu�on fait ce m�tier d�entra�neur ou de footballeur, il faut �tre passionn� � fond et aimer les couleurs du maillot qu�on d�fend, et encore plus quand il s�agit du NAHD, car c�est un club qui a contribu� � �crire quelques belles pages du football alg�rien. Quel est l�objectif que vous ont assign� les dirigeants nahdistes ? Les dirigeants m�ont signifi� clairement qu�ils voulaient revoir le NAHD jouer les premiers r�les en Ligue 1 professionnelle � moyen terme. Dans ces conditions, je leur ai dit que j��tais pr�t � signer un contrat de trois ans pour redonner au NAHD son lustre d�antan. Et finalement ? J�ai paraph� un contrat de dix-huit mois. Ils ont coup� la poire en deux. Mais dix-huit mois c�est tr�s bien et puis si �a marche, un contrat peut toujours se prolonger. Pour le moment, je vais essayer de remettre l��quipe sur les rails et redonner la joie de jouer � l�effectif, qui est tr�s jeune. En coupe d�Alg�rie, vous allez affronter l�ES S�tif chez elle. Qu�en dites-vous ? C�est bien et j�esp�re que ce sera une belle rencontre. L�Entente n�est plus � pr�senter. Depuis quelques ann�es, l�ESS est le porte-drapeau du football alg�rien et en plus, c�est le tenant de la Coupe d�Alg�rie. J�esp�re que d�ici l�, le NAHD aura progress� dans sa mani�re de jouer et nous irons � S�tif pour donner la meilleure image du NAHD. Est-ce que la tr�ve actuelle vous arrange ? Compte tenu du premier match face � Batna, je dirai que cette tr�ve, dont la date a �t� avanc�e, risque de nous couper cet �lan mais bon, il faut dire qu�elle est aussi n�cessaire. Quel sera votre programme durant la tr�ve ? Apr�s cinq jours de repos, la reprise est fix�e � ce dimanche et elle sera suivie d�un stage bloqu�, soit ici � Alger, soit � l��tranger. Revenons sur votre passage � Mostaganem. Est-il vrai que ce sont les joueurs qui ont lev� le pied pour vous pousser vers la sortie ? Non, je ne crois pas. Bien s�r, il y a certaines mauvaises langues qui l�ont affirm�, mais je ne pense pas que les joueurs aient pu avoir un tel comportement. On dit que dans le football moderne, ce sont les joueurs qui dictent leur loi dans les vestiaires. Etes-vous d�accord ou pas ? Honn�tement, avec tout ce qu�on voit � l�heure actuelle, je dirais que c�est vrai pour de nombreuses �quipes. Au regard de votre longue exp�rience et de votre palmar�s, il est �tonnant que l�on ne vous ait pas sollicit� pour le poste d�entra�neur national. Je vous rappelle que j�ai eu l�honneur et le privil�ge de diriger toutes les s�lections nationales, des cadets jusqu�aux espoirs. Oui mais pas la s�lection nationale A ? En ce qui concerne la s�lection nationale, j�ai eu l�occasion d��tre adjoint. Maintenant, je ne regrette en rien mon parcours et je suis tr�s satisfait de ma carri�re. Avez-vous encore des r�ves dans ce m�tier apr�s tant d�ann�es ? Non, je n�ai pas de r�ves. Je me consid�re comme un militant du football. J�ai un palmar�s honn�te et honorable, mais j�ai toujours la passion et mon souhait serait de travailler � long terme dans cette �quipe du NAHD o� il y a vraiment une bonne p�te. Souhaiteriez-vous durer aussi longtemps au NAHD qu�un Charef Boualem � El-Harrach ? Oui, et c�est vraiment le bel exemple que vous citez. A chaque fois qu�un entra�neur local reste trois ans � la t�te du m�me club, il obtient des r�sultats formidables et la meilleure preuve vivante en est Charef � l�USMH. Par le pass�, il y a eu un Amrani � l�ASO Chlef. Je le dis et je le r�p�te, il faut du temps et des moyens pour qu�un technicien puisse r�ussir dans un club. Sans ces deux param�tres, ce sera toujours du bricolage !