La situation ne semble pas se calmer dans la commune de Bir-Ghbalou, � 40 km au sud-ouest de Bouira, qui a connu une troisi�me nuit agit�e. Des affrontements avaient eu lieu entre des jeunes surexcit�s et les forces anti�meutes, d�p�ch�es en renfort depuis Bouira qui avaient us�, encore une fois, de bombes lacrymog�nes pour disperser manifestants et proc�der � de nouvelles arrestations. Au total selon certaines sources locales, 19 arrestations ont �t� effectu�es durant la seule journ�e de jeudi qui viennent s�ajouter aux 10 autres arrestations op�r�es dans la nuit de mardi � mercredi. Ainsi, durant la journ�e de jeudi, malgr� les tentatives de certains �lus, � l�image d'un d�put� RND, ou encore de deux �lus RCD qui se sont d�plac�s sur les lieux, de calmer les esprits, la situation est rest�e tendue. Les jeunes ont proc�d� � la fermeture totale des deux principales rues qui traversent la ville, les RN 8 et 18, � l�aide de pneus br�l�s troncs d�arbre et tuyaux, tandis que les commer�ants ont d� baisser rideau pour la troisi�me journ�e cons�cutive, donnant une image d�une ville morte. D�ailleurs, cette situation a pouss� des automobilistes � emprunter des d�viations. Beaucoup de familles auraient �t� agress�es par certains �nergum�nes. Hier, nous avons appris que parmi les 19 personnes arr�t�es le jeudi, trois, des mineurs, ont �t� rel�ch�es, alors que les autres ont �t� transf�r�es � Bouira. Entre temps, et afin de calmer les esprits, au moment o� tout le monde �voquait une reprise des affrontements apr�s la pri�re de vendredi, le maire de la ville a lanc� un appel au calme � travers la radio locale de Bouira, en promettant aux jeunes r�volt�s de faire toute la lumi�re sur la liste des 102 b�n�ficiaires. Cette liste est � l�origine de la furie de certains candidats au logement qui ont �t� exclus. Selon eux, cette distribution n�a pas �t� �quitable et beaucoup de b�n�ficiaires ne sont pas dans le besoin ou carr�ment �trangers � la commune. Des all�gations, rappelons-le, qui ont �t� d�menties formellement par le chef de da�ra que nous avons rencontr� dans son bureau mercredi dernier lors de notre d�placement sur les lieux. En tout �tat de cause, les jeunes �meutiers, qui ne veulent pas en d�mordre, d�noncent le m�pris r�serv� � leur r�volte et la mani�re avec laquelle elle a �t� prise en charge, mais �galement la marginalisation dont est victime leur r�gion, plongeant la jeunesse dans un ch�mage end�mique sans pr�c�dent.