Entretien r�alis� par Tarek Hafid Sa�d Na�li, militant du Front de lib�ration nationale en France, a d�cid� de rejoindre les rangs du Mouvement du redressement et de l�authenticit�. Il explique dans cet entretien les raisons qui l�ont conduit � s�engager contre l�actuelle direction du parti. Le Soir d�Alg�rie : Quelles sont les raisons qui vous ont conduit � vous engager au sein du Mouvement du redressement et de l'authenticit� du FLN ? Sa�d Na�li : Les revendications des animateurs de ce mouvement r�pondent � une situation que nous subissons, nous autres militants du FLN en France depuis 2004. A titre d�exemple, lors de la pr�paration du congr�s de 2010, le d�put� Azzedine Abdelmadjid, alors superviseur, a mis de c�t� une grande partie des militants qui avaient soutenu les listes �lectorales pr�sent�es par le FLN lors des l�gislatives de 1997 et 2002. Fort heureusement, des membres du bureau politique de l'�poque, Salah Goudjil et Abdelkrim Abada, ont r�agi en remettant en cause le travail de ce superviseur. Les militantes et militants ont finalement �t� inscrits sur la liste nationale. Autre exemple, Djamel Bouras, pour avoir �t� actif pendant les trois derni�res campagnes pr�sidentielles, s'est retrouv� au comit� central. Il se trouve qu�il �tait candidat aux l�gislatives de 1997 sur une liste du RND. Je tiens � pr�ciser que je n�ai absolument rien contre M. Bouras, mais si certains souhaitent le remercier, ils peuvent toujours le nommer ministre ou alors lui attribuer un si�ge au Conseil national �conomique et social. Je consid�re que la rencontre de Draria a �t� une vraie r�ussite. Pour avoir particip� � tous les congr�s du parti depuis 1983, je peux vous confirmer qu�il n�y a pas eu de remplissage. Ce sont bien des militants du Front de lib�ration nationale qui �taient pr�sents � Draria. Par contre, j�estime qu�en d�p�chant ses deux fils, Abdelaziz Belkhadem a commis un acte bas et mesquin. Le Mouvement de redressement a r�cemment appel� � la tenue d�un congr�s extraordinaire du FLN. Pensez-vous que ce soit la seule issue pour vous permettre de r�cup�rer le parti ? Je soutiens totalement cette initiative. Mais cela doit se d�rouler dans un cadre organis�. Les commissions charg�es de pr�parer le congr�s doivent �tre respect�es. Et les r�solutions doivent �tre vot�es par les membres de ces commissions. Idem pour les listes de candidatures, il est n�cessaire de les respecter. Auquel cas, nous retomberons dans la m�me situation. Le FLN traverse depuis quelques ann�es une crise qui a provoqu� une forme de paralysie interne. Pensez-vous Pensez-vous que les responsables du Mouvement de redressement ont les moyens de d�bloquer la situation ? Bien entendu, car je crois en les capacit�s des animateurs de ce mouvement. Cette sortie de crise se fera gr�ce � l�implication des militants sinc�res du FLN. Les �lections l�gislatives se d�rouleront durant le premier semestre de l'ann�e 2012. Etes-vous pr�t � vous pr�senter � cette �lection en qualit� de candidat FLN en France ? A l�heure actuelle, il est hors de question que je pr�sente ma candidature. Pour moi, d�poser ma candidature devant l�actuelle direction reviendrait � dire que j�approuve les m�thodes de gestion de l�actuel secr�taire g�n�ral. Aussi, je ne veux pas donner l�occasion � ces dirigeants d�accepter ou de rejeter ma candidature. Est-ce que vous accepterez de vous pr�senter sous une banni�re autre que celle de votre parti ? Je suis contre les listes ind�pendantes. Si je suis candidat � cette �lection, ce sera sous la banni�re du FLN. Sinon, je ne participerai pas. Je suis militant du FLN et je compte bien le rester. Abdelaziz Belkhadem a clairement affich� ses pr�tentions pour se pr�senter � la prochaine �lection pr�sidentielle. Le soutiendrez-vous s'il venait � �tre candidat au nom du FLN ? Personnellement, j'ai connu Monsieur Belkhadem lors du 7e congr�s de mars 1998. A l��poque, je faisais partie de ceux qui avaient exig� de le laisser s�exprimer devant le congr�s. La base militante s��tait �lev�e contre le fait qu�il n�ait pas �t� retenu sur la liste du comit� central. Mais aujourd'hui, je constate qu�il participe directement � la marginalisation de la base militante. Je pense que nous ne pouvons pas confier les clefs du pays � une personne qui ne parvient pas g�rer le Front de lib�ration nationale. Celui qui ne peut diriger le FLN ne peut pr�sider l�Alg�rie.