Par Kader Bakou Sur l�affiche du film canadien Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau, on voit Mohamed Fellag un cartable � la main et un �poisson d�avril� coll� sur le dos. Dans les ann�es 1970, en Alg�rie, le 1er avril donnait lieu � un jeu particulier qui consistait � coller un poisson d�avril en papier sur le dos d�une �victime� sans se faire remarquer. Le coup est vraiment r�ussi quand le dindon de la farce se met � chanter avec les autres : �Poisson d�avril sur le dos des imb�ciles !� Aujourd�hui, cette joyeuse tradition a disparu, bien que celle du canular a surv�cu. Le lancer des cerfs-volants est un autre jeu qui a pratiquement disparu chez nous. A Alger, l�esplanade de Notre-Dame d�Afrique surplombant Bologhine et expos�e aux vents marins �tait la �rampe� de lancement des cerfs-volants. Des habitants du quartier et d�autres venus d�ailleurs rivalisaient � qui fabriquait le plus beau ou le plus grand �objet volant identifi�. Le vainqueur est aussi celui qui faisait voler plus haut son �cerf� en le man�uvrant par un ou plusieurs fils. On raconte qu�un supporter du Mouloudia avait r�ussi l�exploit de faire planer en plein match et � partir de cette esplanade un cerf-volant vert et rouge au-dessus du stade de Bologhine. Plusieurs festivals du cerf-volant sont organis�s chaque ann�e � travers le monde. Dans la ville d�Ahmedabad en Inde, des millions de petits cerfs-volants de combat prennent leur envol � l'occasion du Makar Sankranti � la mi-janvier. Au Japon, de nombreuses villes sont r�put�es pour ce genre de festivals. A Shirone et � Hamamatsu, des centaines d��quipes s�affrontent dans les tournois. Showa-Machi et Yokkaichi se distinguent par leurs cerfs-volants g�ants. Au Canada, sur le lac gel� des Deux-Montagnes � Saint-Placide, pr�s de Montr�al, se d�roule le festival hivernal du cerf-volant �Festi-Vent sur glace� d'envergure internationale est l'un des plus importants en Am�rique du Nord. Chez nous, un grand nombre de jeux ont disparu. M�me les fillettes ne jouent que rarement � la marelle et ne chantent plus ces belles chansons comme Petit capitaine revenant de guerre chercher son amour. Est-ce un probl�me politique ou culturel ? K. B.