Mobiliser et emmagasiner le maximum d�eau, telle est la doctrine du minist�re des Ressources en eau qui place sa strat�gie � l�horizon 2050. M. Kebci - Alger (le Soir) - Une philosophie qui ne saurait se concr�tiser sans l�initiation du plus grand nombre de projets hydrauliques dont, notamment, la construction de r�servoirs. �Des r�servoirs de grandes capacit�s car les petits ayant montr� leurs limites d�exploitation d�s leur entr�e en fonction�. C�est ce qu�a affirm�, hier, le premier responsable du secteur, � Biskra, en marge d�une visite d�inspection dans cette wilaya aux capacit�s hydriques ind�niables mais dont les habitants souffrent outre du manque criant de ce liquide pr�cieux mais aussi et surtout de sa qualit�, du fait d�une forte salinit�. Probl�matique, Abdelmalek Sellal affirmera avoir trouv� la panac�e en projetant le transfert du barrage de B�ni Harroun, dans la wilaya de Mila, via celui de Koudiet Lemdeouer en vue de son m�lange avec l�eau, laquelle, locale, tr�s sal�e est presque impropre � la consommation. Le ministre citera l�exemple du grand projet hydraulique, celui du MAO, pour appuyer le bien-fond� de sa d�marche qui s�inscrit � l�horizon 2050. Une d�marche qui permettra de �d�jouer� les r�currentes p�nuries d�eau dues notamment aux coupures �lectriques, tout aussi r�currentes cet �t� comme jamais auparavant. Sellal exclura une �ventuelle autonomie de son secteur de celui de l��nergie, trouvant �techniquement impossible et �conomiquement idiot� de doter chaque forage de son propre groupe �lectrique. Ce qui, par ailleurs, ne manquera pas d�impacter sur le co�t de revient et donc sur le prix � payer par les m�nages. Il soulignera le fait d�attendre six � douze heures apr�s le r�tablissement du courant �lectrique au bout d�une coupure aussi br�ve soit-elle, pour reprendre le processus de pompage de l�eau. Sellal, pour qui les citoyens sont en droit d�exiger la disponibilit� de l�eau potable et de bonne qualit�, exprimera, n�anmoins, son regret quant au ph�nom�ne du piratage et de la consommation d�mesur�e. Cette derni�re est notamment encourag�e par le syst�me forfaitaire adopt� par bien des wilayas du pays et dont il est temps d�en finir. Le ministre fera part, dans ce sens, d�un vaste programme d�installation de compteurs comme c�est le cas � Biskra. Le ministre rel�vera, au passage, les difficult�s trouv�es sur le terrain, prenant en exemple la Seeal qui, dira-t-il, installe annuellement une moyenne de 250 000 compteurs. Il citera entre autres contraintes, celles des lenteurs administratives pour l�installation d�un compteur. Ceci dit, Sellal ne se privera pas d��corcher indirectement son coll�gue de l�Energie et des Mines en affirmant avoir instruit fermement les responsables de l�ADE et ceux de tous les autres organismes impliqu�s dans la gestion de l�eau, pour pr�senter � chaque fois des excuses publiques � leurs usagers � chaque p�nurie aussi passag�re soit-elle.