Khelifa Bendjedid affirme que ni l'armée ni aucune autre partie n'a jamais poussé son frère, le défunt président Chadli Bendjedid à la démission. A l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de la mort de l'ancien président de la République, Chadli Bendjedid, organisée par l'association Machaâl-Echahid, en coordination avec le palais de la culture Moufdi-Zakaria, le frère Khelifa a défendu bec et ongles la mémoire de son aîné. «Tous ceux qui ont dit des mensonges et de la méchanceté trouveront le châtiment de Dieu. Je le dis et je le répète, Chadli était un grand homme qui aimait par-dessus tout son pays». Mais ce qui semble le plus tenir à cœur Khelifa Bendjedid, c'est que, assure-t-il, «personne n'a jamais poussé Chadli à la démission». Il affirme à ce propos qu'il a démissionné de son propre gré et que l'armée lui avait seulement demandé un délai pour pouvoir s'organiser. «Le défunt président a démissionné le premier mardi du mois de janvier 1992, et après insistance de l'armée pour leur accorder un délai, il l'a officiellement annoncé le samedi d'après ». Pour lui, la décision de son frère était mûrement réfléchie après avoir compris qu'il ne pouvait assumer et faire face à la tournure qu'ont pris les évènements à l'époque. «Sachez qu'il a fait ça, uniquement pour l'intérêt de l'Algérie», a-t-il souligné tout en ajoutant que Chadli avait beaucoup changé après cette date et qu'il est mort triste pour ce qui est arrivé à son pays. De son côté, la première ministre de l'Algérie indépendante, Zhor Ounissi a témoigné de l'importance que le défunt président accordait à la femme et qu'il croyait fortement en elle. «Je témoigne que c'est le premier président de l'Algérie indépendante qui a osé faire changer l'ordre des choses et surtout les mentalités en intégrant une femme à son gouvernement», a-t-elle conclu. Il est enfin à signaler que beaucoup d'anciens ministres, députés et autres personnalités politiques ont pris part à la rencontre.