Les autorités, à Mila, se plaignent du manque d'assiettes foncières pouvant abriter le programme de logements réservés à cette ville et qui dépassent, selon toute vraisemblance, les 2 000 unités. Pourtant, les responsables en charge de ce dossier, ont pompeusement annoncé, il n'y a pas si longtemps, avoir déniché une assiette de 52 hectares, du côté de Marchau sur les hauteurs de Mila, pouvant recevoir des milliers de logements et qui allait servir de noyau pour la création de la nouvelle ville de Mila, puisque extensible sur plus de 200 autres hectares, chevauchant sur les communes de Aïn-Tine et Sidi-Khelifa. Mais selon un communiqué de la wilaya, qui nous est parvenu hier, l'espoir de voir cette assiette de 52 hectares se transformer en noyau urbanistique, s'est écroulé comme un château de cartes, puisque les études géophysiques effectuées par un bureau d'études spécialisé, a émis un avis défavorable quant à la constructibilité de ce terrain. Et du coup, tout est tombé à l'eau ! Les autorités se sont alors retournées vers un particulier, pour acquérir un terrain de quelques hectares, toujours dans les mêmes parages et, tout Mila s'est mis à en parler, d'une manière ou d'une autre, et chacun y va de sa propre argumentation ! Plus encore, les pouvoirs publics ont installé une commission, présidée par le SG de wilaya, qui a pour mission de dénicher d'autres lopins de terres appartenant à des privés pour... acquisition ! Soit, et tous ces terrains, domaniaux et communaux, accaparés illicitement, puis vendus et construits anarchiquement et illicitement, sans le moindre document officiel, et ce, au vu et au su de tout le monde, qui en est alors responsable ? Pourquoi avoir laissé faire, d'un côté, cette urbanisation anarchique aux dépens des terrains appartenant à l'Etat, pour ensuite se retourner vers le privé (et encore, cela reste à vérifier) pour acquérir des terrains à coup de... centaines de milliards ?! Bizarre, vraiment bizarre ! A. M'haimoud Sétif : Après l'effondrement de leur maison Sept familles dorment à la belle étoile Ils ont eu beau alerter du danger qui menaçait, on ne les a pas écoutés. Leur bâtisse s'est bel et bien écroulée. Depuis, ils se battent pour retrouver un toit. Et tenir bon. La vie de sept familles et celle d'un commerçant du 19, rue Mustapha Benboulaïd (en face de l'ex-siège de la BNA ), une des plus grandes avenues du centre-ville de Sétif, a basculé un vendredi 2 mai 2014. Soit un mois jour pour jour. Voyant que des travaux de fondation effectués sur le terrain accolé à leur maison, avec l'utilisation de gros moyens, ont provoqué des fissures sur leurs murs, les habitants de Harat Zaoui, une vieille bâtisse datant de l'ère coloniale, ont alerté les services techniques de l'APC de Sétif en date du 26 avril 2014. Ces derniers n'ont même pas daigné prendre au sérieux leurs sollicitations. «Des fissures sont apparues sur nos murs. Nous l'avons signalé au service technique de l'APC, mais en vain. Depuis, nous ne pouvions plus fermer les portes à l'étage. De nouveau, on a signalé le problème. La maison bougeait. Les fissures grandissaient de jour en jour, et la maison « travaillait » de plus en plus. Nous avons remué ciel et terre, prévenu tout le monde, notamment les services de l'APC. Nous étions de plus en plus inquiets. Mais apparemment, nous étions les seuls à nous inquiéter», affirme Karim Zaoui, un habitant de cette Harat. Le vendredi 2 mai, au moment où ils s'apprêtaient à dormir, les habitants de cette maison avaient été alertés par l'apparition soudaine de craquements. Et dans un mouvement de panique, ont préféré évacuer les lieux. Cette décision leur aura certainement sauvé la vie, puisque quelques minutes après, une partie de la bâtisse s'est effondrée en un instant. La maison, tout juste écroulée, semblait ne pas reposer sur des fondations. Par mesure de précaution, les autres familles épargnées par l'effondrement ont été évacuées, leurs maisons étant déjà fissurées. Les sept familles sont, depuis l'écroulement de leurs habitations, contraintes d'élire domicile dans la rue, sous des tentes, en attendant les mesures à prendre par l'administration locale quant à leur éventuel relogement. «Ça fait un mois que nous campons dans la rue avec femmes et enfants, et on attend toujours que les autorités locales daignent nous venir en aide», a déclaré M. Zaoui, un des sinistrés. La semaine dernière, alors que les pauvres sinistrés souffraient le martyre sous les tentes à cause de la pluie et de la grêle qui se sont abattues sur la capitale des Hauts-Plateaux, les responsables de la ville de Sétif, quant à eux, dinaient dans un restaurant huppé de la ville à l'occasion des bons résultats réalisés par une équipe sportive de la ville. Espérons que cette fois-ci les responsables locaux entendent le cri de détresse de ces sinistrés et leur viennent rapidement en aide. Imed Sellami Skikda Un nouveau directeur pour Algérie Télécom Later Youcef vient d'être nommé le 19 du mois en cours à la tête de la direction opérationnelle d'Algérie Télécom Skikda, la DOT. Il occupait le même poste dans la wilaya de Guelma, après qu'il ait été sous-directeur à la direction régionale de Constantine. Les objectifs qu'il s'est tracé sont clairs, comme il a tenu à le rappeler, en tête desquels figurent les projets inscrits pour la wilaya de Skikda, notamment moderniser le réseau téléphonique à travers la mise en service de la nouvelle technologie MSAN et la réduction du nombre de dérangements. La stratégie gouvernementale n'est pas en reste, car le nouveau directeur compte procéder à l'interconnexion des localités de plus de 1 000 localités en fibre optique, garantir la connexion des annexes communales et relier ces dernières à l'APC. Ces opérations rentrent, faut-il le rappeler, dans le cadre de la politique d'informatisation des collectivités locales, notamment leurs états civils. Réduire les dérangements à 80% et moderniser le transport sont les autres actions que veut concrétiser Later Youcef. Zaïd Zoheir Point de presse du wali d'El-Tarf : «Le taux de consommation des crédits de payement est de 4% jusqu'à fin mai» Sept mois après son installation au poste de wali d'El-Tarf, M. Mohamed Lebka a convié la presse locale dans l'après-midi d'avant-hier, à un deuxième point de presse pour débattre, à bâtons rompus, du développement de la wilaya. D'entrée de jeu, le commis de l'Etat s'épanchera longuement sur ses sorties dans les sept daïras que compte la wilaya ainsi que les visites menées à travers l'ensemble des mechtas de la bande frontalière. «C'est le contact direct qui permet de connaître les vraies préoccupations et besoins des populations et cela vaut mieux que les rapports qui me sont transmis», notera-t-il. Abordant la problématique du logement, le wali révèlera qu'avant le début du mois sacré du Ramadhan, les services de l'OPGI procéderont à la distribution de 350 logements locatifs sociaux et 300 autres logements dans le cadre du programme du RHP (résorption de l'habitat précaire). En ce sens, il indiquera que la procédure adoptée par les autorités de wilaya pour la distribution des dits logements a inclus des représentants des populations concernées. «Nous avons introduit dans la commission de wilaya une liste des représentants des citoyens pour éviter toute contestation. Les décisions doivent avoir une souveraineté populaire», dira-t-il en substance. Concernant le volet de l'investissement, Mohamed Lebka signalera que «le nombre de dossier étudié et validé dans le cadre du Calpiref avoisine les 50 projets et qu'au bout d'un mois, l'investisseur peut disposer de son acte de concession pour entamer les travaux de son investissement. Aussi, par arrêté, avons-nous mis en place un sous-comité de suivi pour accompagner l'investisseur afin de l'aider en cas de problèmes d'ordre administratif». Cependant, le clou de ce point de presse était quand le wali a déclaré à une question du Soir d'Algérie que «le taux de consommations des crédits de payement avoisine les 4% durant les 5 mois de l'année en cours, et que pour booster ce faible taux, des commissions ont été mises en place au niveau des communes et des daïras, à cet effet». Ensuite, le commis de l'Etat énumérera, pêle-mêle, les opérations engagées durant les derniers sept mois de sa gouvernance à savoir la réhabilitation des entrées de la ville d'El-Tarf et les axes routiers, la mise en œuvre du plan de circulation de la ville d'El-Tarf et la mise en place d'un comité de pilotage de ladite ville, le lancement des travaux du projet du parc d'attraction à El-Matroha (El-Tarf). Cependant, le wali fera savoir que les hôpitaux d'El-Tarf et de Besbès seront fonctionnels au début de l'année prochaine. Encore un énième retard non justifié. En ce qui a trait à la bande frontalière, «un programme de projets de proximité a été ficelé et transmis au ministère de l'Intérieur pour une période de trois années et d'un montant de 14 milliards de Dinars», déclarera-t-il. Pour ce qui est du projet de tronçon de l'autoroute Est-Ouest, le wali fera savoir que le nouveau ministre des Travaux publics effectuera vendredi prochain, soit le 6 juin, une visite de travail et d'inspection dans la wilaya, à ce sujet. Reste que ce point de presse n'a pas été à la hauteur des attentes escomptées en matière d'informations sur les attentes des populations locales, en matière de projets ayant une incidence directe sur l'amélioration des conditions de vie de citoyens. Au contraire, la quasi-totalité des personnes présentes ont versé, par servilité et bassesse, dans la flagornerie et les boniments à outrance, oubliant au passage le sens même de la fonction d'informer. Triste corporation.