Dès demain et jusqu'au 25 octobre, les diplomates étrangers en poste à Alger rompront avec les activités classiques liées à leurs missions. Le ministère algérien des Affaires étrangères met à leur profit un programme d'animation dénommé Marhaba. Un programme qui se déclinera en un menu varié des facettes socioéconomiques et culturelles dont recèle le pays. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Diplomate à la compétence avérée, Ramtane Lamamara insuffle un dynamisme à l'activité diplomatique, réduite, du temps de Medelci, à sa plus simple expression. Lamamara, du moins, ne lésine pas sur l'initiative pour lifter l'image de l'Algérie. Le programme Marhaba, que son département a élaboré au profit des diplomates étrangers, participe de cette envie de faire connaître l'Algérie dont l'image risque de se confondre avec ces niches de Daesh signalées en Haute-Kabylie. Outre les principes de la politique étrangère de l'Algérie, le programme en question prétend partager l'histoire, la culture, la civilisation et la politique énergétique du pays. L'annonce du lancement du programme Marhaba a été faite, hier mercredi, par le directeur général de l'Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI), Mohamed Abdelaziz Bouguetaïa, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la diplomatie. Selon ce diplomate, le programme vise à faciliter l'intégration des nouveaux diplomates étrangers. «Le ministère des Affaires étrangères souhaite pérenniser ce cadre, afin d'ancrer une dynamique d'amitié et d'interactivité entre l'Algérie et les diplomates étrangers et nous sommes convaincus que cette initiative aura un large écho et qu'au fil du temps, elle deviendra un des signes distinctifs de la vie diplomatique en Algérie», a affirmé Bouguetaïa. Ce programme devra donc aider à mieux faire connaître l'Algérie, surtout les fondements immuables de sa diplomatie forgée durant les années de lutte pour la libération du pays. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, rappelait, d'ailleurs, hier, ce principe immuable de la diplomatie algérienne. Selon lui, la diplomatie algérienne a toujours fait montre de professionnalisme et de constance dans le cadre des valeurs sur lesquelles elle repose. Dans son allocution d'ouverture aux travaux de la Journée nationale de la diplomatie algérienne, Lamamra a estimé que pareil rendez-vous permet de mettre en relief les réalisations de la diplomatie algérienne depuis 1954 à ce jour. Le souci de la diplomatie algérienne aujourd'hui est d'établir la continuité générationnelle. D'ailleurs, c'est le thème choisi à la journée. S. A. I. Reconnaissance américaine Les Etats-Unis d'Amérique saluent, à l'occasion de la Journée de la diplomatie algérienne, le «leadership continu» de l'Algérie dans la diplomatie mondiale et expriment leur «gratitude constante» pour le rôle qu'elle a joué dans la libération des 52 otages américains en 1981, indique mercredi un communiqué de l'ambassade US à Alger. «A l'occasion de la commémoration du gouvernement algérien de son histoire diplomatique, je tiens à exprimer la gratitude constante du gouvernement et du peuple des Etats-Unis d'Amérique pour le rôle joué par l'Algérie dans la libération des 52 otages américains en 1981», a écrit l'ambassadrice américaine, Joan A. Polaschik, dans le communiqué. Elle a rappelé qu'«avec la créativité, la persévérance, et une capacité à trouver un terrain d'entente entre deux positions apparemment éloignées, des diplomates algériens ont obtenu, par médiation en 1981, un accord qui a sauvé des vies et canalisé de graves différences dans des voies légales pacifiques» ajoutant que «l'accord d'Alger continue d'être un exemple de diplomatie de premier ordre». Elle a souligné que les Etats-Unis d'Amérique restent «profondément» reconnaissants au gouvernement algérien pour son rôle dans la libération des otages américains et saluent le «leadership continu» de l'Algérie dans la diplomatie mondiale».