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Abdelkrim Djaâd a été inhumé hier en présence d'une foule nombreuse dans sa terre natale d'Ighil-Ali La plume d'or s'en est allée comme elle a vécu, digne
Les funérailles de la plume d'or algérienne, Abdelkrim Djaâd, décédé dimanche dernier à l'hôpital Cochin à Paris à l'âge de 65 ans, suite à une longue maladie, ont eu lieu, hier, en milieu de journée, au cimetière Ath-Ali-Ouyahia de son village natal d'Ighil-Ali ,dans la wilaya de Béjaïa. La dépouille du défunt a été inhumée dans sa terre natale, en présence d'une foule nombreuse, des amis et plusieurs journalistes, à l'instar de Mustapha Hamouche, Ahmed Halli, Slimane Louari, Stambouli et beaucoup d'autres, qui ont tenu à marquer de leur présence le «départ pour l'éternité» de leur ami et grand journaliste Abdelkrim. Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, le patron de l'UGTA, Sidi Saïd et certains chefs de daïra de la wilaya, à l'image de Kadour Bachir de Sidi-Aïch ont fait également le déplacement à Ighil-Ali pour un ultime hommage au journaliste qui s'en est allé comme il a vécu, digne. L'on déplore néanmoins l'absence du ministre de la Communication qui s'est fait représenter par un cadre de son ministère, a-t-on appris. Des témoignages sur le disparu n'ont pas manqué de souligner ses qualités humaines mettant en avant l'estime et le respect de tous ceux qui l'ont connu. «En plus de son immense talent qui faisait qu'il comptait parmi ceux qui ont donné ses belles lettres au journalisme en Algérie, Abdelkrim était également aimé et respecté pour sa modestie et ses qualités d'humaniste», ont souligné des amis du défunt. «Une plume se brise, une pensée se fige, une voix s'éteint. Un fils illustre de ce petit point d'Ighil-Ali, qui a enfanté Malek Ouari, Jean Mouhouv et Taous Amrouche, est tombé, terrassé par la maladie, ce mal qui l'a foudroyé et contre lequel il a courageusement lutté en tirant des forces de sa fierté de battant et de son orgueil de Kabyle qui ne veut pas abdiquer. Abdelkrim, par pudeur, tu t'es fait violence et tu as refusé de partager ta douleur, ta souffrance avec tes proches. Tu t'es muré dans un silence assourdissant seul face à ta détresse», dira dans une émouvante oraison, devant une foule compacte, un ami du défunt, Mesbah, à la salle de l'association culturelle Taous-Amrouche où fut exposée la dépouille du défunt. Père de quatre enfants, Abdelkrim Djaâd est reconnu par ses pairs comme l'une des plus belles plumes que la corporation ait connues. Le défunt a eu une longue et riche carrière de journaliste. Il avait entamé sa carrière de journaliste à la fin des années 1970 dans la rubrique culturelle du journal Algérie Actualité, dont il devint par la suite rédacteur en chef ; Djaâd a été cofondateur, en 1993, de l'hebdomadaire Ruptures avec le regretté Tahar Djaout. Le défunt était aussi l'auteur de nombreux ouvrages, romans et pièces de théâtre, notamment Le Fourgon, publié en 2003, roman-hommage à son confrère Saïd Mekbel.