Perçues telle une continuité à la conférence nationale sur la problématique «jeunesse» qui a eu lieu, les 23 et 24 novembre 2014 au Palais des nations à Zéralda, les rencontres régionales programmées successivement à Alger, Constantine, Béchar, Ghardaïa et aujourd'hui lundi à Oran au titre d'une large concertation avec les cadres du secteur et du mouvement associatif, ont permis de lever le voile sur une multitude de points non sans pousser les participants à préconiser des suggestions censées booster le secteur vers un lendemain meilleur. Allant d'un diagnostic sans complaisance, incarnant fidèlement la réalité du terrain lors des dernières rencontres régionales, les intervenants issus de toutes les wilayas de l'Ouest devraient être quasiment unanimes sur certains aspects jusque-là contraignants à plus d'un titre, évoquant pour l'essentiel le déficit criant accusé en termes d'encadrement et de moyens matériels, ce qui semble-t-il, n'est point évident dans la gestion des établissements de la jeunesse au double plan pédagogique et administratif. L'autre point envisagé pour la circonstance consiste à ne point douter en la qualité des programmes de la formation dispensée aux cadres. En ce sens, les participants auront à plaider pour un système en adéquation avec les mutations socioéconomiques que connaît le pays mais surtout en rapport avec les exigences de l'heure. A ce chapitre précisément, les différents instituts spécialisés seront certainement appelés à revoir certains aspects avec la mise en place d'un système de formation basé sur des mécanismes permettant aux jeunes de se retrouver voire de s'identifier par rapport à leurs aspirations et leurs attentes ô combien multiples et complexes à la fois. Pour cela, des enseignements liés aux techniques de montage de projet, et l'accompagnement à l'entrepreneuriat en tant qu'outils méthodologiques indispensables dans le processus d'insertion sociale et économique du jeune seraient à privilégier. Cette approche s'avère plus que nécessaire, eu égard à la vitalité de notre jeunesse et sa créativité reconnue d'une part, et, aux potentialités de nos vastes territoires qui ne demandent qu'à être valorisées dans une démarche de développement local concerté d'autre part. A ce niveau, les participants ne manqueront certainement pas de s'inspirer de la vision de M. Khomri Abdelkader, mettant en exergue les créneaux jusque-là vierges et sous-exploités tels entre autres, le tourisme et l'agriculture, secteurs où le pays dispose d'avantages comparatifs incontestés. Les participants qui seront tenus par l'élaboration d'une série de recommandations n'auront pas à négliger la nécessité de renforcer d' autres aspects notamment ceux inhérents au dialogue, la concertation, l'écoute, l'accueil, la mobilité, la santé des jeunes, la prévention contre les affres des fléaux non sans développer l'approche de l'intersectorialité, tant les problèmes vécus par notre jeunesse sont transversaux par excellence. Aux travaux d'ateliers prévus pour la circonstance, les intervenants auront à disséquer d'autres problématiques portant sur la gestion administrative et financière des établissements de jeunes sujette présentement à d'énormes dysfonctionnements, la typologie et la répartition spatiale de ces derniers, l'animation et les activités dédiées aux jeunes... Enfin, il convient de préciser qu'il est attendu de ces rencontres une réelle contribution des cadres concernés pour une refonte radicale d'un secteur devant répondre de manière concrète aux multiples attentes exprimées par une jeunesse en quête de perspectives heureuses.