Des dizaines de jeunes ayant postulé au concours de recrutement des gardes de passage à niveau gardé que la SNCF vient d'installer au niveau de la ville de Bechloul, chef-lieu de daïra situé à 20 km au sud-est de Bouira, se sont rassemblés hier devant le siège de la daïra pour protester contre les conditions dans lesquelles s'est déroulé ce concours au niveau de l'APC et les critères ayant présidé au choix des cinq lauréats. D'après les protestataires, les responsables de l'APC auraient fait dans le favoritisme à tel point que même la liste initiale a été revue en éliminant deux jeunes qui étaient déclarés admis pour les remplacer par deux autres ainsi que trois autres qui se comptent parmi les proches des élus de l'APC de Bechloul. Aussi, les jeunes protestataires qui ont rencontré le chef de daïra ont réclamé l'annulation de cette liste et l'organisation d'un tirage au sort public dans lequel seront portés tous les postulants dont le nombre avoisine la soixantaine de candidats, pour tirer au sort les cinq lauréats en toute transparence. Une solution vite rejetée par le P/APC de Bechloul qui a déclaré ce dimanche sur les ondes de Radio Bouira que la liste est définitive et que les autres postulants devront attendre d'autres postes qui seront ouverts incessamment au niveau de la zone d'activités. Pour rappel, le passage à niveau qui est situé au centre-ville de Bechloul a longtemps été laissé sans garde et les accidents ont considérablement augmenté ces dernières années après la réalisation d'un pont qui relie le chef-lieu au village Ichihan situé de l'autre côté de l'oued mais également après l'installation du marché quotidien de l'autre côté du chemin de fer, rendant le passage à niveau très fréquenté avec une multiplication d'accidents souvent mortels dont le dernier avait eu lieu début juillet où un camion avait été heurté par l'autorail Alger-Béjaïa ; fort heureusement le chauffeur s'en est sorti indemne. Signalons enfin qu'au niveau de la wilaya de Bouira traversée par le chemin de fer sur plus de 100 kilomètres du nord-ouest au sud-est, il y a plus de 60 passages à niveau qui demeurent non gardés et qui continuent à emporter des vies humaines surtout en période hivernale où ces passages sont largement fréquentés, des familles entières les empruntant quotidiennement dans le cadre de la cueillette des olives.