La 9e édition du Festival national du malouf s'est ouverte, jeudi soir, à la maison de la culture Malek-Haddad de Constantine avec l'entrée en compétition de la troupe Cheikh Redouane Bensari, de Sidi Bel-Abbès, et de l'artiste constantinois Hamza Benkadri. Sous la houlette du chef d'orchestre Kouider Bensari, petit-fils du chantre de l'école tlemcénienne de musique andalouse, Redouane Bensari, les seize membres de la troupe éponyme ont exécuté des extraits de la nouba Mezmoum, suivis du meçader «Ana Ichki fi soultane», d'un derdj «Lilahi ma ass'aba alrahil», d'un insiraf «Zada al houbou wajdi» avant de clôturer avec un khlass «Rai'al kamar kad ghab», devant un public nombreux, attentif et connaisseur. En coulisses, Kouider Bensari a indiqué à l'APS que la troupe créée en 2008, comptant 26 membres âgés de 11 à 45 ans, «œuvre à perpétuer une musique ancestrale en mettant en place une école d'apprentissage de la musique andalouse pour transmettre aux nouvelles générations tous les secrets et l'amour de ce genre musical». De son côté, Hamza Benkadri a gratifié l'assistance d'extraits choisis de la nouba Rasd Dil, avant d'enchaîner avec un meçadar «Bi rabi aladi feraja», d'un derdj «Jara al hawa oua ahraka» puis d'un b'tayhi «Nabki ala soukar nabat» et un khlass «Al bia'ad amroun saâb». Passionné de musique savante, Hamza Benkadri a affirmé à l'APS que son passage au Festival national du malouf constitue «une étape importante» de sa carrière artistique en lui donnant l'occasion d'échanger des expériences avec d'autres artistes. L'artiste a tenu à souligner «l'importance d'exprimer le patrimoine tout en préservant l'authenticité d'un legs ancestral». Avant le lancement du concours de cette 9e édition, l'orchestre féminin du malouf, créé en 2013, composé de musiciennes issues d'associations musicales de l'antique Cirta, a ravi le public en interprétant nouba Zidan «Lach ya mouadiba kalbi», sous les applaudissements d'un public conquis par les belles voix et l'élégance des artistes. Le commissaire du festival, Amar Aziez, avait auparavant souligné, lors de la cérémonie d'ouverture du festival, «la nécessité de perpétuer et de préserver un art universel qui reste témoin d'une grande civilisation qui rayonna de la péninsule Ibérique jusqu'au Maghreb». Inscrit dans le cadre des activités de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe» et placé sous le slogan «l'écho du malouf au cœur de l'événement», le festival réunit 10 formations musicales venues de Tlemcen, Mila, Souk Ahras, Skikda et Sétif. Toutes sont en lice pour le concours au terme duquel seront sélectionnées les troupes devant représenter l'Algérie au prochain Festival international du malouf, programmé en octobre prochain. En parallèle au Festival national du malouf, le commissariat de cet événement a concocté un programme de proximité avec la tenue de soirées devant être animées au palais de la culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa au centre culturel M'hamed-Yazid, dans la commune d'El-Khroub.