La publication du rapport final de Richard McLaren, dont la première partie avait conduit à l'exclusion de nombreux sportifs russes des Jeux de Rio, ne devrait pas intervenir avant « plusieurs mois », a indiqué son auteur hier à Zurich. «Aucune date n'a été établie. Nous sommes dans la 2e phase de l'enquête qui se consacre en priorité aux informations que nous avons sur les athlètes et nous fournissons ces informations aux fédérations», a déclaré Richard McLaren en marge d'un sommet sur l'éthique et le sport. «Alors il reviendra aux fédérations d'agir mais c'est leur décision, pas la mienne. Mon rôle est de leur donner des informations. Nous rendrons également compte des informations dont nous disposons mais que nous n'avions pas eu le temps d'analyser dans le premier rapport. Nous verrons alors si cela apporte un éclairage supplémentaire», a ajouté le Canadien, ajoutant que la publication n'interviendra pas «avant au moins plusieurs mois». La première partie du rapport McLaren publié le 18 juillet a conduit à l'exclusion de 118 sportifs russes des Jeux de Rio. Ce rapport commandé par l'Agence mondiale antidopage (AMA) avait dévoilé les rouages du système de dopage d'Etat mis en place en Russie de 2001 à 2015, avec l'aide des services secrets russes. Le rapport final ne sera donc pas prêt pour la réunion du comité exécutif de l'AMA la semaine prochaine à Lausanne ni pour le sommet olympique convoqué le 8 octobre à Lausanne et qui doit être consacré à une réflexion sur une réforme du système de lutte antidopage. Une commission exécutive du CIO est également programmée du 6 au 8 décembre à Lausanne. La version finale du rapport McLaren devrait contenir plus de détails sur les pratiques dénoncées dans la première partie et qui abordaient notamment des manipulations d'échantillons prélevés pendant les JO d'hiver de Sotchi.