La joueuse de tennis russe Maria Sharapova, suspendue deux ans pour avoir pris du meldonium, a vu sa suspension réduite à 15 mois hier par le Tribunal arbitral du sport de Lausanne, a annoncé le TAS. La Russe, âgée de 29 ans, privée des derniers Jeux olympiques de Rio, avait été suspendue deux ans par la Fédération internationale de tennis (ITF) le 8 juin pour avoir pris du meldonium, un médicament inscrit depuis janvier sur la liste des produits prohibés. La date du début de la suspension de Sharapova a été fixée au 26 janvier 2016, jour où l'ancienne n°1 mondiale a été contrôlée positive à l'Open d'Australie. La Russe pourra donc reprendre la compétition le 26 avril 2017, juste avant le tournoi de Roland Garros qu'elle a remporté deux fois. Le tribunal suprême du sport, qui jugeait en appel, a reconnu la Russe coupable d'une «violation du code antidopage» mais «sans faute significative». Pour cette raison, le TAS a jugé cette suspension de 15 mois «appropriée». Le verdict était d'abord attendu le 18 juillet, mais le TAS avait déjà reporté une première fois sa décision au 19 septembre, pour laisser le temps aux parties d'«apporter des éléments répondant aux différentes interrogations». Sharapova, médaillée d'argent aux JO de Londres en 2012, n'avait pas pu participer aux Jeux olympiques de Rio en août dernier, après un contrôle positif au meldonium. Principalement utilisé dans la prévention des infarctus, le meldonium est classé parmi les hormones et modulateurs métaboliques (groupe S4) depuis le 1er janvier 2016. Sharapova avait annoncé elle-même son contrôle positif le 7 mars à Los Angeles et reconnu qu'elle avait bien continué à consommer du meldonium en 2016. Elle avait admis ne pas avoir pris connaissance de la liste des nouveaux produits interdits. La Russe, lauréate de cinq tournois du Grand Chelem, avait expliqué qu'elle prenait ce médicament sur prescription médicale depuis dix ans pour traiter «un déficit en magnésium, une arythmie cardiaque et des cas de diabète dans (sa) famille».