Par Arris Touffan Je n'en crois pas mes yeux en lisant les journaux d'hier matin. L'UGTA, cette citadelle apparemment imprenable et fermée sur elle-même dans l'autosuffisance politique, s'est montrée disposée à s'asseoir à la même table que les syndicats autonomes. Et ça a été fait ! Tout le monde crie au tournant historique. L'UGTA elle-même reconnaît que le moment est historique. Pourtant, on se demande en quoi est-il historique de reconnaître de facto le pluralisme syndical qui existe légalement depuis 1990 ? D'ailleurs, à cette réunion, le représentant de l'UGTA n'a pas manqué de rappeler que si, jadis, le gouvernement a reconnu les syndicats autonomes, c'est grâce à la centrale syndicale étatique, qui l'a demandé. Mais alors, pourquoi n'avoir pas travaillé avec eux pendant toutes ces années ? A. T.