Certains festivals de l'été 2017 commencent à annoncer leur programme. Parmi eux, le Festival de Timgad qui souffle cette année sa 39e bougie ainsi que le Festival d'Oran du film arabe. Après la période de disette qui suit habituellement l'effervescence culturelle du Ramadhan, les festivals reprennent en ce mois de juillet avec, notamment, la 39e édition du Festival de Timgad qui se tiendra du 6 au 13 juillet dans l'amphithéâtre romain de Batna. La soirée d'ouverture se fera avec un habitué de la manifestation dont la popularité ne faiblit pas depuis trente ans. Le programme prévoit, en outre, des vedettes de la chanson algérienne et orientale à l'instar de Cheb Mami, Kader Japonnais, Cheba Zahouania, Nadia Baroud, Freeklane, Algerino, Houria Aïchi, Assi El Hilani, etc. La scène de Timgad verra également le passage de stars européennes à l'image de l'auteur-compositeur-interprète franco-jamaïcain Willy Willyam qui a débuté sa carrière au sein du groupe «Collectif métissé» avant de se lancer dans un parcours solo, le rappeur français d'origine comorienne Rohff qui compte à son actif 1 400 000 albums vendus depuis le début de sa carrière en 1999, le rappeur français Nassi d'abord connu pour ses collaborations avec Médine, Kendji Girac ou Soprano et qui s'est lancé en solo début 2017 avec le single La vie est belle, et enfin, la star de la hip-hop-reggae-rap Féfé qui séduit l'Europe depuis 1996. A Oran, la 10e édition du Festival du film arabe se tiendra du 25 au 31 juillet avec une sélection récente située entre 2016 et 2017 des productions cinématographiques arabes et algériennes. Pour ces dernières, le film le plus attendu est sans doute En attendant les hirondelles de Karim Moussaoui, sélectionné en compétition officielle au dernier Festival de Cannes dans la section Un certain regard où il a moissonné, à défaut d'un prix, une critique plus qu'élogieuse. Sera également en lice pour le Wihr d'Or le dernier long-métrage de Ammar Sifodil El Achiq, un film historique sur fond de polar, qui raconte l'histoire du chanteur constantinois dont l'assassinat mystérieux dans les années 1950 deviendra l'objet d'une lutte politique entre le FLN et l'administration française. Enfin, le Fiofa verra la projection du bio-pic algéro-tunisien Saint Augustin réalisé par le cinéaste égyptien Samir Sif. Dans la section documentaire, Enquête au paradis de Merzak Allouache sélectionné à la Berlinale et primé au Festival de l'audiovisuel de Biarritz ainsi que Hizam de Hamid Benamra. Du côté international, le long-métrage égyptien Les derniers jours d'une ville de Tamer El Said, sélectionné à la Berlinale 2016 et censuré dans l'Egypte de Sissi. Ce sera donc l'avant-première arabe de cette autofiction crépusculaire qui prend le pouls du Caire à la veille de la chute de Moubarak mais aussi de Beyrouth et de Baghdad, sur fond de crise existentielle et créatrice d'un réalisateur qui erre dans la ville à la recherche du Sens. Par ailleurs, les organisateurs du 10e Fiofa ont annoncé la composante des différents jurys. Pour la section long-métrage, le président du jury est le réalisateur tunisien Farid Boughedir qui compte à son actif une dizaine de films dont Mort trouble (1969), Halfaouine, l'enfant des terrasses (1990) et Zizou (2016), il sera aux côtés de l'actrice roumaine Christina Flutur, lauréate du prix de la meilleure interprétation féminine en 2012 à Cannes pour son rôle dans le film Au-delà des collines de Christian Mungiu, ainsi que le scénariste algérien Azzouz Beggag. Les courts-métrages seront départagés par un jury présidé par le réalisateur algérien Karim Traïdia, auteur notamment du film Chroniques de mon village. Quant aux documentaires, ce sera le cinéaste palestinien Michel Khleifi dont la filmographie prolixe a contribué à faire connaître le cinéma palestinien à l'international notamment avec Noces en Galilée (1987) sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes et Cantiques des pierres (1990) projeté dans la section Un certain regard, L'ordre du jour (1993), etc.