C'est dans un h�pital de la capitale fran�aise, � l'�ge de 69 ans, que le rossignol de Tamellaht (M'chedallah), a rendu l'�me, avant-hier, mardi, suite � une longue maladie. Pour avoir chant�, toute sa vie durant, dans les deux langues du pays, Salah Sadaoui a r�ussi � se faire conna�tre et m�me � se faire aimer des quatre coins de thamourth. L'auteur de El Menfi, a �migr� en France en 1954. Il travaillait en usine dans le Nord, avant de s'�tablir � Paris. C'est l� qu'il int�gre l'orchestre de Missoum qu'il connaissait d�j� � Alger, quand il avait rejoint la chorale de l'association "l'Esp�rance sportive". Engag� comme batteur et choriste chaque samedi, cet orchestre donnait des galas dans les caf�s maghr�bins, et cela, en plus des enregistrements radio et de disques. Pour pouvoir chanter les textes qu'on lui proposait, feu Dda Salah qui a quitt� sa Kabylie natale tr�s t�t, �tait dans l'obligation d'apprendre sa langue maternelle qu'il ne parlait pas jusque-l�. Apr�s la mort de Missoum, Sadaoui d�bute sa carri�re en solo. Toutes ses chansons ont eu un grand succ�s aupr�s de nos compatriotes �migr�s et � l'int�rieur du pays. Itij, El Menfi, Irrouh ennif, Limer S'neghet tant d'autres chansons sont fredonn�es par des Alg�riens durant des d�cennies. Il composa des chansons � d'autres artistes, tels que Samy El-Djaza�ri et Meriem Abed. Jusqu'aux derniers jours de sa vie, l'enfant de M'chedallah (ex-Maillot) tenait un magasin de disques. C'est l� que ses amis et ses fans lui rendaient visite. Repose en paix "Dda Salah Amellah", ton nom et ton œuvre resteront grav�s dans la m�moire des Alg�riens.