Les villages de A�n-El-Hammam, Irdjen, Boghni ou encore Ouacifs et un peu au sud de la wilaya, � Dra�-El- Mizan, ont v�cu en pleine fournaise ces derni�res quarante-huit heures. Des localit�s jusque-l� �pargn�es par ces incendies qui ont vite pris des proportions alarmantes, ravag� plus de 400 ha, d�oliviers, de figuiers et de broussailles et d�truit plusieurs biens. Tr�s peu pr�par�e, la Protection civile a d� renforcer son dispositif anti-incendie avec la mise en place d��normes moyens pour tenter de venir � bout de ces sinistres tellement remarquables par leur intensit� qu�ils ont, dans plusieurs cas, pouss� des populations � �vacuer leurs maisons, comme c�est le cas � Ibahlal, dans la commune d�Irdjen, � Ighil- Guefri dans la commune de Larba�-Nath- Irathen ou encore n�cessitant l�intervention de l�arm�e notamment � Boghni o� l�incendie s�est vite propag� de par son large �tendue. Les services de la Protection civile affirment que le risque n��tait jamais attendu avec une telle intensit�. Avec des moyens parfois d�risoires, les soldats du feu �taient souvent �paul�s par des populations �arm�es� d�objets d�risoires, seaux, tuyaux d�arrosage, pelles. Tous confirment et d�noncent le manque de moyens mat�riels et humains pour arriver � circonscrire et endiguer �cette image qui hante chaque �t� les champs�. �Les sauveteurs sont � bout, l�effort d�ploy� est dantesque. Cet incendie est r�v�lateur de l��tat de la non-pr�paration des localit�s face � ce genre de catastrophe. Les municipalit�s n�ont pas les engins sp�cialis�s, comme les bombardiers d�eau, idem pour les pompiers qui trouvent aussi d��normes probl�mes pour intervenir rapidement. Tout ce que l�on fait maintenant rel�ve de l�improvisation�, souligne Bela�d, sauveteur. Sur la limite g�ographique entre Ibahlal et Ighil-Guefri, les oliviers flambent. Quarante-huit heures d�enfer. Avant-hier, dans la soir�e de mardi, les militaires ont d� intervenir et d�ployer tout leur arsenal pour fixer les feux. �Nous n�avons pas de moyens pour lutter directement contre les feux. Nous devons donc, en priorit�, prot�ger les maisons�, raconte Messaoud qui ne fait que �constater les d�g�ts�. Pour lui, il ne faut pas aller tr�s loin pour chercher les raisons de la propagation rapide du sinistre. �Le d�broussaillage se fait rarement, les champs sont tr�s peu nettoy�s, les pistes sont souvent inexistantes ou d�truites, en plus des amas de d�tritus qui rendent nos champs de v�ritables bombes pr�tes � d�goupiller�.