�La seule certitude que j�ai � propos de la loi de finances pour 2006 c�est qu�elle sera sign�e � temps, � Alger, par le pr�sident de la R�publique.� Une certitude exprim�e jeudi dernier, au Centre de presse d�El Moudjahid, lors d�une conf�rence-d�bat, par le ministre des Finances, Mourad Medelci, qui a �cart� tout changement de la valeur du dinar qui reste �stable�. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Une r�ponse, au demeurant laconique, du grand argentier du pays, r�fractaire � toute forme de sp�culations inutiles, aux interrogations sur l�impact d�une �ventuelle absence prolong�e du chef de l�Etat du pays sur la mise en vigueur de cette loi de finances. Adopt� par le Parlement depuis quelques semaines et en attente d�une signature pr�sidentielle, un texte qui fixe en fait le cadrage budg�taire et fiscal pour 2006 ainsi que des mesures l�gislatives d�accompagnement dont le ministre des Finances est revenu une fois de plus sur la teneur. Cela, en indiquant que cette loi de finance pour 2006 contribue � concr�tiser l�essentiel du programme quinquennal de soutien � la croissance (2005-2009). En outre, elle contient nombre de dispositions et d�incitations en faveur des op�rateurs �conomiques, de la promotion de l�investissement et de l�emploi, la mise � niveau et le d�veloppement des exportations hors hydrocarbures. Outre les mesures visant � am�liorer les conditions de travail dans la sph�re r�elle, il a indiqu� que ce texte comporte une disposition cr�ant un fonds de protection du patrimoine arch�ologique et encadrant les d�penses d�exploitation et maintenance des infrastructures. Convaincu, par ailleurs, de la baisse progressive et n�cessaire de la pression fiscale m�me si elle demeure n�anmoins insuffisante, Mourad Medelci a pr�n�, lors de cette rencontre, la n�cessit� d��largir l�assiette fiscale, de poursuivre la r�forme de l�administration et du syst�me fiscaux et de revoir le processus de collecte de la ressource fiscale. Dans cet ordre d�id�es, il a annonc� que le gouvernement examine actuellement une s�rie de dispositions sur la bonification des taux d�int�r�t dans la plupart des r�gions du pays avec le soutien indirect du Tr�sor public. Les r�ponses biais�es de Medelci Cela �tant, le ministre des Finances a �t� tr�s peu loquace, voire trop �lusif et r�pondant de mani�re biais�e, sur le processus de privatisation des banques et l�assainissement du portefeuille des banques publiques, ainsi que sur les r�cents scandales bancaires. Concernant la privatisation, Mourad Medelci s�est content� d�affirmer la d�termination du gouvernement � poursuivre le processus de privatisation tant celui, en cours, du CPA que celui, prochainement, d�autres banques publiques. Cela m�me s�il avait auparavant estim� qu�il �est difficile de trouver plusieurs repreneurs s�rieux de banques publiques elles-m�mes lourdement charg�es de cr�ances tr�s lourdes d�entreprises qui posent des probl�mes de rentabilit�. Quant aux affaires qui ont �clabouss� r�cemment la place bancaire, il a refus�, car en �tant, selon lui, dans l�incapacit� de le faire, de quantifier les r�cents scandales bancaires qui sont �tr�s lourds�. M�me s�il a estim� que les montants avanc�s m�diatiquement peuvent correspondre � la r�alit�, il a n�anmoins refus� de r�pondre quant aux r�sultats pr�liminaires de l�enqu�te sur les d�tournements dans la BNA et qui b�n�ficie d�une expertise �trang�re. En fait, il a consid�r� que �mentionner uniquement les scandales, c�est faire un mauvais proc�s et les occulter serait irresponsable�, appelant, � propos de l�affaire Khalifa Bank, � �laisser la justice et l�Etat faire leur travail�. Rendant hommage aux �banquiers qui travaillent honn�tement dans la zone de turbulence�, il a pr�n� la n�cessit� de �les prot�ger en instaurant un syst�me de gouvernance qui ne d�pende pas d�un seul homme� et de �faire la chasse aux ind�licats�. Cela �tant, il a affirm� qu�en 2006 �la situation des banques va commencer � bouger dans le bon sens et � correspondre aux normes internationales�. Par ailleurs, le grand argentier du pays a �voqu� l�augmentation de 30 milliards de dinars de cr�dit des fonds propres de cinq banques publiques. Une hausse qui permettra, selon lui, � ces banques d�octroyer davantage de cr�dits, soit avec une capacit� suppl�mentaire d�offres de cr�dits de l�ordre de 400 milliards de dinars. Cela, en appelant � r�soudre le probl�me des banques d�tentrices de cr�ances tr�s lourdes et sur lequel, selon lui, �un travail est en cours�, il n�a pas �t� cependant plus prolixe au sujet de la recapitalisation des banques publiques. Le dinar est stable D�autre part, Mourad Medelci a �cart� toute modification de la valeur du dinar qui, selon lui, �reste stable�, le gouvernement n�ayant aucune intention de modifier sa valeur. Une fixation de la valeur du dinar qui, de son avis, rel�ve, ce faisant, des comp�tences et de la m�thodologie de la Banque d�Alg�rie qui agit, selon lui, de mani�re rationnelle et sur la base des principes de s�curit� et de rendement. Mais une situation qui pourrait changer, estime Mourad Medelci, si l��conomie nationale, tributaire de l��conomie internationale, se d�veloppe plus. Quant � la situation actuelle de l�euro, Mourad Medelci l�a li�e � des facteurs ext�rieurs � l�Alg�rie. C. B. SELON MOURAD MEDELCI 1 655 milliards de dinars d�exc�dent des recettes Selon le ministre des Finances, le Fonds de r�gulation des recettes (FRR) compte un exc�dent de 1 655 milliards de dinars et le niveau des r�serves de change est de 55 milliards de dollars. Deux indicateurs �conomiques et financiers assurant, selon Mourad Medelci, de la bonne sant� financi�re du pays.