Baisse de 40% des prix de logements sociaux ; le minist�re des Finances sous le contr�le de l�GF ; l�ann�e �coul�e a �t� �normale � en d�pit des scandales bancaires r�currents ; la pauvret� est insignifiante en Alg�rie, seulement 0,6% de la population alg�rienne (!) ; le prix de r�f�rence de cadrage budg�taire (19 dollars) maintenu ; croissance en perspective des d�penses de fonctionnement ; une loi-cadre de finances en pr�paration. Ce sont quelques points forts de l�intervention, non satisfaisante au demeurant, faite devant les d�put�s par le ministre des Finances, Mourad Medelci, qui a indiqu� que l�endettement � des conditions avantageuses est possible. Les prix des logements sociaux r�duits de 40% H�te mercredi, tard dans la soir�e, de l�Assembl�e nationale, le ministre des Finances, Mourad Medelci, a annonc�, devant les d�put�s, une baisse de 40% des prix de cession des logements sociaux. Une r�duction qui sera effective d�s le mois prochain, la d�cision ayant �t� d�j� sign�e, a indiqu� le ministre. Cette r�duction concerne quelque 600 000 logements construits avant 2004 et dont la loi de finances pour 2002 avait autoris� la vente. Toutefois, cette vente a �t� tr�s lente et a suscit� peu d�engouement des acqu�reurs (dont leurs locataires), en raison du prix �lev� de ce type d�habitations. D�o�, selon Mourad Medelci, la d�cision du gouvernement de revoir cette mesure et de r�duire le prix de cession. Ce faisant, l�intervention du grand argentier du pays, voulue en r�ponse aux pr�occupations exprim�es par les d�put�s durant trois jours de d�bat sur le projet de loi de finances pour 2007, et au-del� du fait qu�elle n�ait convaincu aucun, a refl�t� une vision erron�e, voire utopique de la r�alit� alg�rienne. L�IGF contr�le le minist�re des Finances De fait, le ministre des Finances a affirm� � ses h�tes que la gestion des d�penses publiques est sous la supervision et le contr�le du pr�sident de la R�publique, du chef du gouvernement et des parlementaires et que le minist�re des Finances est sous le contr�le de l�Inspection g�n�rale des finances (IGF). Exprimant son attente de plus d�efficacit�, d�efficience, d�organisation et de contr�le de la part du syst�me bancaire, n�anmoins �modernis� et apais�, Mourad Medelci a estim� que �l�ann�e �coul�e a �t� une ann�e normale �, calm�e de toute explosion de �bombes� bancaires. Cela, gr�ce selon lui au traitement chirurgical op�r� dans la sph�re bancaire qui �a permis d�isoler les parties vici�es�, l�action de contr�le rigoureux des banques publiques et priv�es par la Banque d�Alg�rie, le r�le de la Centrale des risques dans la pr�vention contre les cr�ances bancaires impay�es, le renforcement du syst�me de contr�le interne aux banques publiques et la responsabilisation des dirigeants des �tablissements bancaires (le Pdg et les membres du conseil d�administration), signataires de contrats de performance. Evoquant la modernisation du secteur bancaire et financier, Mourad Medelci a pr�cis� que le nouveau syst�me de paiement est effectif depuis le 15 mai dernier et sera r�ellement efficient en 2007 avec l�utilisation du ch�que. Il n�y a que 137 400 pauvres en Alg�rie ! Evoquant la situation sociale, Mourad Medelci a laiss� entendre, suscitant l��tonnement des pr�sents, dont les d�put�s du mouvement El Islah, que la pauvret� est insignifiante dans notre pays. Se basant sur le crit�re de l�ONU selon lequel est pauvre toute personne qui vit avec moins de 1 dollar par jour et sur les statistiques de l�Office national des statistiques (ONS), l�h�te de l�h�micycle a avanc� qu�en 2005 on ne comptait que 137 400 pauvres en Alg�rie, soit 0,6% de la population, contre 240 000 personnes en 2000, soit 0,8% de la population. Et le ministre des Finances d�affirmer la justesse des ses dires en se r�f�rant � la fiabilit� des statistiques de l�ONS, un organisme qui rel�ve depuis peu de la tutelle de son d�partement. De m�me, Mourad Medelci a relev� que les revenus des m�nages ont cr�, entre 2002 et 2005, de 6,3% et, rapport� � la croissance d�mographique, de 4,7%. Concernant les transferts sociaux, le ministre des Finances a indiqu� qu�ils ont �t� de 463 milliards de dinars en 2005 et de 586 milliards de dinars en 2006 et le budget pr�visionnel pour 2007 en pr�voit un montant de 677 milliards de dinars soit 10,9% de la richesse nationale. En outre, les dotations budg�taires affect�es aux programmes de d�veloppement locaux sont pass�es de 580 milliards de dinars en 2000 � 1121 milliards de dinars en 2006. Des indicateurs de l�important effort budg�taire que l�Etat d�ploie et r�g�n�re depuis des ann�es dans l�objectif d�am�liorer la situation sociale de la population alg�rienne, dira-t-il. Et m�me si selon lui, ces efforts restent encore insuffisants, d�aucuns ne peuvent pour autant ignorer les mutations profondes et les sauts qualitatifs enregistr�s et que �la situation du citoyen est meilleure que de par le pass�. Et de relever qu�entre 2004 et 2006, l�Etat a investi annuellement 5 millions de centimes (50 000 DA) pour chaque jeune Alg�rien. De m�me, l�Etat a investi, selon lui, pour 5,5 millions de centimes au profit de chaque jeune de la r�gion des Hauts- Plateaux et 8,3 millions de centimes pour chaque jeune dans la r�gion du Sud, sans parler des deux programmes exceptionnels lanc�s au profit de ces deux r�gions. Maintien du prix de r�f�rence � 19 dollars Ce faisant, Mourad Medelci n�a pas r�pondu � l�interrogation r�currente des d�put�s � propos de la loi de r�glement budg�taire dont la pr�sentation tarde selon eux en d�pit des promesses minist�rielles et ne permet pas une �valuation pertinente des actions lanc�es. En fait, l�h�te de l�APN s�est content� d�affirmer qu�un texte de loi organique de loi de finances est en voie de finalisation au niveau du secr�tariat du gouvernement. Ce texte fonde, selon lui, un nouveau syst�me de cadrage budg�taire, en �uvre depuis trois ann�es et qui sera effectif d�s l�ann�e 2009, la loi de finances pour 2007 en repr�sentant un mod�le. Ce nouveau syst�me pr�voit un budget planifi� sur plusieurs ann�es, unique (unifiant les budgets d��quipement et de fonctionnement) et bas� sur une nomenclature des programmes et non plus des d�penses. Une indication pour Mourad Medelci que la dimension prospective est pr�sente et que la planification est de mise au travers de la loi de finances et par la cr�ation du Haut Commissariat � la planification. Ce faisant, le ministre des Finances a r�affirm� le maintien du prix de r�f�rence pour le cadrage budg�taire � 19 dollars le baril, en vigueur depuis 2001, dans les lois de finances. Cela dans un souci de stabilit� budg�taire, l�exc�dent des recettes engrang� dans le Fonds de r�gulation des recettes (FRR) pouvant servir, en partie, � financer le d�ficit budg�taire, au demeurant tr�s important. Et cela m�me si les d�penses sont envisag�es sur la base d�un prix r�el de 49 dollars, l�actuel prix de r�f�rence n�a pas emp�ch� le lancement du programme quinquennal. Relevant la croissance du budget de l�Etat de 1400 milliards de dinars en 2001 (34% du produit int�rieur brut (PIB) au montant pr�visionnel pour 2007 de 3600 milliards de dinars (soit 58% du PIB), le ministre des Finances d�affirmer l�ampleur du budget consacr� � l��quipement mais aussi l�accroissement des d�penses de fonctionnement. Croissance des d�penses de fonctionnement en perspective Une croissance des d�penses de fonctionnement qui ira augmentant, au regard des projets lanc�s et de leurs besoins de gestion, se r�percutant grandement sur les finances publiques, le ministre des Finances d�assurer. Selon ce dernier, les cr�dits bancaires � l��conomie ont cr�, entre 2004 et 2005, de 15,9%, au profit de la sph�re �conomique, dans un contexte d�am�lioration du climat d�investissement � parfaire encore. Tout en indiquant que la contrainte du foncier sera lev�e � travers l�utilisation rationnelle des disponibilit�s fonci�res � m�me de couvrir d�ici deux � trois ans les besoins, Mourad Medelci a pr�cis� qu�une �tude pratique a �t� lanc�e en vue d�ouvrir des zones industrielles et zones d�activit� nouvelles � proximit� des grandes infrastructures en cours de r�alisation. D�autre part, le ministre des Finances a pr�cis� que le gouvernement alg�rien est � la recherche des causes profondes de l�expansion de l�informel, de l��vasion fiscale et de la corruption. D�o�, cette vision refl�t�e dans le projet de loi de finances de r�duire la pression fiscale, d��tablir des passerelles entre l�Etat et les op�rateurs �conomiques, qu�ils soient du secteur formel ou de l�informel, en vue d�attirer ces derniers vers le syst�me fiscal. L�endettement � des conditions avantageuses est possible Tout en pr�cisant que l�octroi d�un cr�dit de 60 millions d�euros par le gouvernement espagnol au profit de l�Entreprise du M�tro d�Alger est un projet envisag� depuis 2004 et n�goci� � des taux d�int�r�t insignifiants (0,9%) et pouvant �tre rembours�, Mourad Medelci a r�fut� toute intention du gouvernement alg�rien de revenir � l�endettement. Toutefois, il a pr�cis� que le pr�sident de la R�publique n�a pas exclu la possibilit� de contracter certains pr�ts � l�ext�rieur quand les conditions financi�res du cr�dit sont avantageuses. Par ailleurs, le ministre des Finances a indiqu� que les importations en provenance de l�Union europ�enne, � laquelle l�Alg�rie est li�e par l�accord d�association, ont diminu� de 7%. En fait, les appr�hensions sur l�impact du d�mant�lement tarifaire sur l��conomie nationale sont infond�es selon Mourad Medelci qui a laiss� entendre que les produits europ�ens ne sont pas aussi concurrentiels que ceux d�autres r�gions du monde dans notre pays. N�anmoins, il a indiqu� que l�Alg�rie compte entamer des n�gociations avec l�Union europ�enne dans l�objectif d�attirer plus d�investissements europ�ens dans le march� alg�rien.