La question de la non-pr�sentation par le chef du gouvernement de sa d�claration de politique g�n�rale �tait hier au centre de toutes les discussions � l�APN. Certains d�put�s �voquent avec insistance la possibilit� d�interpeller Ahmed Ouyahia pour le contraindre � se pr�senter devant le Parlement. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - S�il est vrai que la venue du chef de l�ex�cutif devant les deux chambres du Parlement semble tourner � la pol�mique, les causes r�elles de cette annulation de derni�re minute restent cependant inconnues. En fait, deux versions circulaient hier � l�APN. Pour certains d�put�s, cette annulation aurait �t� d�cid�e par le pr�sident de la R�publique. Selon eux, l�appr�ciation de l�application du programme pr�sidentiel par le gouvernement est du ressort exclusif du chef de l�Etat. Ce dernier aurait exig� d�Ahmed Ouyahia de ne pas se pr�senter devant les �lus du peuple, indiquent-ils. Pourtant, d�autres parlementaires, rencontr�s hier dans les couloirs de la Chambre basse, expliquent que c�est Ahmed Ouyahia en personne qui a refus� de pr�senter sa d�claration g�n�rale. �Face � la pression exerc�e par l�ensemble des groupes parlementaires, notamment celui du FLN, Ahmed Ouyahia a contact� le pr�sident de l�APN pour lui annoncer qu�il ne viendrait pas devant l�institution parlementaire. Voil� pourquoi le bureau de l�APN ne s�est toujours pas r�uni pour arr�ter la date de la s�ance pl�ni�re consacr�e � la pr�sentation de ce bilan�, a pr�cis� hier un d�put� FLN. Selon lui, certains �lus de diff�rents partis politiques ont l�intention d�interpeller le chef du gouvernement au sujet de cette situation contraire � la Constitution. Selon notre interlocuteur, les d�put�s ont la possibilit� de faire venir Ahmed Ouyahia par le biais d�une proc�dure d�interpellation. Les articles 65, 66 et 67 de la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assembl�e populaire nationale et du Conseil de la nation ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le gouvernement d�finissent clairement cette proc�dure qui peut �tre d�clench�e par un groupe de 30 d�put�s. �Conform�ment � l'article 133 de la Constitution, les membres du Parlement peuvent interpeller le gouvernement sur une question d'actualit�. Le texte de l'interpellation, sign� selon le cas par trente (30) d�put�s ou trente (30) membres du Conseil de la nation au moins, est communiqu� au chef du gouvernement par le pr�sident de l'Assembl�e populaire nationale ou celui du Conseil de la nation dans les quarantehuit (48) heures qui suivent son d�p�t (�) Le bureau de l'Assembl�e populaire nationale ou celui du Conseil de la nation fixe, en concertation avec le gouvernement, la s�ance dans laquelle doit �tre examin�e l'interpellation. Celle-ci doit avoir lieu, au plus tard, dans les quinze (15) jours suivant la date de d�p�t de l'interpellation (�) Au cours de ladite s�ance de l'Assembl�e populaire nationale ou du Conseil de la nation, le d�l�gu� des auteurs de l'interpellation fait un expos� sur l'objet de son interpellation. Le gouvernement y r�pond�, peut-on lire dans ces trois articles. Reste � savoir maintenant si les d�put�s �anti- Ouyahia� franchiront le pas et useront de cette pr�rogative. Ou bien ils n�auront pas l�occasion de le faire � cause de l�autre rumeur qui a circul� hier � l�APN. Celle relative � la d�mission de Ahmed Ouyahia de son poste de chef du Gouvernement.