La Sonelgaz a d�cid� de passer � l�acte en engageant dans les prochains jours une vaste op�ration de coupure des abonn�s mauvais payeurs en gaz et �lectricit�. Selon une source proche de la direction g�n�rale de cette entreprise publique �conomique (EPE), les wilayas d�Alger, de Tipasa et de Boumerd�s constitueront le premier lot des localit�s touch�es par cette mesure, dont les cr�ances s��l�vent � 500 milliards de centimes. Les mauvais payeurs se r�partissent en trois cat�gories : les entreprises �conomiques d�abord avec 200 milliards de centimes, les entit�s administratives (collectivit�s locales) avec 167 milliards, et les m�nages avec 135 milliards de centimes. A ce propos, notre source indique que la direction g�n�rale de la Sonelgaz s�est vue dans l�obligation de passer � cette ultime �tape pour �mettre fin � une situation qui n�a que trop dur�. Selon notre source, �cette premi�re �tape franchie, les responsables de la Sonelgaz proc�deront � une op�ration similaire dans d�autres wilayas�. Cependant, notre source n��carte pas l�hypoth�se de voir la direction g�n�rale de la Sonelgaz trouver un compromis avec la client�le concern�e �pour arr�ter un �ch�ancier de remboursement des cr�ances et ce, dans le but d��viter l�option de la coupure�. Cela dit, la Sonelgaz est �galement appel�e � faire face � un autre ph�nom�ne qui a jusque-l� port� atteinte � son �quilibre financier : il s�agit du ph�nom�ne du piratage ou commun�ment appel� le branchement illicite. Selon des statistiques, les pertes en �lectricit� repr�sentent un chiffre d�affaires qui avoisine les 20% du chiffre d�affaires de l�entreprise et �les fraudeurs vont de la famille d�munie au grand industriel�. A ce sujet, la wilaya d�Alger arrive en t�te avec un taux de 25,2%, suivie des wilayas de Blida, S�tif, Constantine, Ouargla, Oran, Chlef, B�char et Annaba avec respectivement 21,9%, 18%, 18%, 12,9%, 11,7%, 10,5%, 8,4% et 7,6%. Les causes : le manque de civisme de certains clients, l�habitat illicite, la prolif�ration des bidonvilles et l�expansion anarchique des villes. D�autre part, la livraison de logements effectu�e par les pouvoirs publics sans qu�ils n�aient �t� raccord�s aux r�seaux d��lectricit�, de gaz et d�eau potable, oblige le b�n�ficiaire � recourir � ce genre de pratique. Ceci dit, les moyens de lutte contre la fraude ont oblig� Sonelgaz � investir sur trois ans pour remplacer des millions de coffrets de d�rivation par des connecteurs isol�s, physiquement inaccessibles. Selon les responsables de cette entreprise, le bilan � fin 2005, faisait �tat de cr�ances exigibles de l�ordre de 23,2 milliards de dinars : un montant, dit-on �qui inclut les cr�ances des entreprises des eaux, dont le remboursement qui �tait de 4,2 milliards a commenc� � s�effectuer au d�but de l�ann�e 2004. La baisse enregistr�e en 2004 et 2005 qui varie entre 5% et 4,5% par rapport aux exercices pass�s est due essentiellement au programme d�action en mati�re d�assainissement et de recouvrement des cr�ances. A ce propos, il est � noter que pour la seule entreprise Ispat d�Annaba l�entreprise a r�cup�r� 1,7 milliard. Abder Bettache