�22 000 imams assurent le fonctionnement du syst�me national des activit�s religieuses. Les besoins du syst�me en mati�re de ressources humaines sont aussi importants. C�est-�- dire, le manque s��l�ve � hauteur de 22 000 autres imams�. C�est ce qu�a d�clar� le ministre des Affaires religieuses, M. Bouabdallah Ghoulamallah, en marge de la r�union qu�il a tenue, hier � Constantine, avec les imams de la wilaya. Une r�union qui s�inscrit, selon le ministre, dans le cadre d�une s�rie de rencontres visant � vulgariser les lignes de conduite du syst�me national des activit�s religieuses et d�expliquer aux imams leurs missions dans la soci�t� et ce, afin de d�noncer les pratiques et doctrines, �trang�res aux pr�ceptes de l�islam tels que per�us par la soci�t� alg�rienne, ayant amen� des jeunes � perp�trer des attentats kamikazes le 11 avril dernier. Le ministre a r�v�l� que son d�partement est en train de pr�parer un programme de formation et de recrutement pour parer au d�ficit en mati�re de ressources humaines. Par ailleurs, M.Ghoulamallah a pr�cis� que l�imam, aujourd�hui, est prot�g� par la loi et personne ne peut l�agresser ou lui �ter sa tribune comme avant. �Des charlatans ont squatt� la mosqu�e vers la fin des ann�es 1970 et le d�but des ann�es 1980 pour semer le doute chez les Alg�riens � m�me de d�stabiliser les liens de confiance entre le peuple alg�rien et son gouvernement en v�hiculant des valeurs fondamentalistes. Ces gens ont envoy� des jeunes Alg�riens � combattre le communisme en Afghanistan, lesquels, endoctrin�s par la suite, ont constitu� le noyau des groupes terroristes en Alg�rie�, s�est-il indign�. M.Ghoulamallah, qui s�est f�licit� d�un retour relatif de confiance entre les Alg�riens et leurs mosqu�es depuis les ann�es 2000, a exhort� les participants � cette rencontre � consentir plus d�efforts afin de renforcer la pr�sence de l�imam dans la soci�t� et gagner davantage la confiance du peuple. �Il est d�raisonnable qu�on �coute des femmes alg�riennes en train de solliciter, par le biais des cha�nes satellitaires, les pr�ches chez les oul�mas orientaux. C�est un fait qui t�moigne du fait qu�elles ne font plus foi en leurs imams et concitoyens et c�est ce qu�a sem� l�int�grisme chez nous�, a-t-il martel�. Le ministre a aussi appel� les imams de pr�cher, lors de la pri�re de vendredi, � l�unit� du peuple alg�rien, � la paix et � la r�conciliation et �galement � d�noncer l�extr�misme et la violence. Et de souligner que le salaire per�u par l�imam ne doit pas faire la primaut� dans la fonction de l�Imamat. �C�est vrai que les imams sont mal pay�s. Ce point peut probablement �tre pris en en charge dans la nouvelle loi relative � la Fonction publique, mais il ne doit pas faire la priorit� aupr�s de ces hommes religieux�, a-t-il dit. Sur un autre chapitre, M.Ghoulamallah a pr�cis� que les statistiques de son d�partement n�expriment aucune pr�sence de la tendance chiite en Alg�rie. �Il ne faut pas confondre les positions politiques de certains, suite � la victoire du parti chiite libanais contre l�arm�e isra�lienne et l�enthousiasme qu�ont manifest� les Alg�riens � la croyance au chiisme. Dieu merci, nous n�avons pas des gens qui exercent des husseiniates (pratiques sanguines exerc�es) Il est � signaler que la r�union a �t� sanctionn�e par un communiqu� du Haut Conseil scientifique de Constantine, instance d�pendant de la direction des affaires religieuses de la wilaya qui a jug� anti-religieux les attentats du 11 avril dernier et donn� une instruction aux imams de lutter contre ces pratiques contraires aux valeurs de l�islam.