Une entreprise (�nerg�tique) ne peut �tre viable sans augmentation des tarifs et parce que ses tarifs n�ont pas �t� augment�s, Sonelgaz lance, contrainte, un emprunt obligataire de 25 milliards de dinars pour financer partiellement son programme d�investissement 2008. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Quatre emprunts obligataires ont �t� lanc�s par le groupe Sonelgaz en 2004, 2005 et 2006 aupr�s des banques et �tablissements financiers (institutionnels) et du grand public (personnes physiques et morales). Ces emprunts ont permis de lever 57,5 milliards de dinars d�j� employ�s dans la r�alisation du programme de d�veloppement de la cha�ne �nerg�tique. En relevant que 3 milliards de dinars de frais financiers ont �t� pay�s au titre de ces quatre emprunts. Sonelgaz emprunte pour 25 milliards de dinars M�me si ces emprunts ont �t� �int�gr�s� et pay�s �rubis sur l�ongle�, Sonelgaz, pour autant, �a besoin d�argent� selon son p-dg, Noureddine Bouterfa. Ce dernier, a, hier, au Centre de formation du groupe de Ben Aknoun, donn� le l� au lancement d�un 5e emprunt obligataire. D�un montant de 25 milliards de dinars, et pouvant �tre port� � 30 milliards de dinars, cet emprunt s�adresse au grand public et se d�roulera du 1er au 30 juin 2008. Il est r�parti en cinq millions d�obligations ou titres de cr�ances ordinaires d�une valeur nominale de 5 000 DA chacune. Ces titres peuvent �tre souscrits au niveau des agences bancaires de la BNA (courtier accompagnateur et chef de file), la BDR, la BDL, la BEA, BNP Paribas El Djaza�r, la CNEP-Banque, CPA et Soci�t� G�n�rale Alg�rie. Des taux d�int�r�t de 3,75% � 6,5% Ces obligations d�une dur�e de 6 ans portent int�r�t au taux de 3,75% (la 1re ann�e), 4% (la 2e ann�e), 4,50% (la 3e ann�e), 5% (la 4e ann�e), 5,5% (la 5e ann�e) et 6,50% (la 6e et derni�re ann�e). Ces int�r�ts sont annuels, payables � la date de jouissance de chaque ann�e (1er juin) pendant 6 ans. Le remboursement des obligations se fera au pair, sur la base de la valeur nominale en une seule fois � la date de jouissance le 1er juin 2014. En notant que ces obligations ne sont pas remboursables par anticipation. Le taux de rendement moyen des obligations est de 5% � la date d�ouverture. Ces titres feront l�objet d�une demande d�admission en bourse dans un d�lai de 30 jours apr�s la lev�e de l�emprunt. Les pr�teurs souscripteurs pourront ainsi vendre et acheter les obligations selon le cours de la Bourse. Les produits et plus-values de cession seront soumis � l�imposition sur le revenu et sur les b�n�fices sauf si la loi de finances compl�mentaire pour 2008 pr�voit autrement. Objectif, financer les investissements de 2008 Objectif de cet emprunt, financer en partie le programme d�investissements du groupe pour 2008, plus de 180 milliards de dinars, dans la r�alisation d�ouvrages de production d��lectricit�, de transport d��lectricit� et de gaz et de distribution d��lectricit� et gaz ainsi que dans la r�habilitation des ouvrages de production et transport. Et parce qu�il s�agit, dira Noureddine Bouterfa, d�investir dans l�am�lioration de la qualit� de service et de gestion, le d�veloppement de la distribution et du transport d��nergie� D�autant que le plan d��quipement 2008-2013 n�cessitera une enveloppe financi�re de l�ordre de 1 352,120 milliards de dinars dont 754, 982 milliards � la charge de Sonelgaz. Pour couvrir ce programme, Sonelgaz compte essentiellement sur cet emprunt obligataire qui repr�sente 14% des besoins, et sur les cr�dits bancaires (81 � 86 milliards de dinars) qui en repr�sentent 44%. Cette soci�t� compte aussi sur les dotations d�Etat (26,5 milliards de dinars) et sur la subvention de l�Etat au titre de l�alimentation des unit�s de dessalement (4 milliards de dinars de paiement pour compte de Sonelgaz des frais de raccordement) qui repr�sentent respectivement 15% et 2% de ces besoins. L�Etat ne subventionne pas Sonelgaz A ce propos, Noureddine Bouterfa a affirm� que �l�Etat ne subventionne pas directement Sonelgaz� et ne finance pas l�alimentation des clients industriels m�me si les pouvoirs publics participent � hauteur de 75% dans le financement de l��lectrification rurale. Or, les recettes actuelles �ne suffisent pas � �tre au rendez-vous de la demande� selon M. Bouterfa qui rel�ve que �si rien n�est fait, Sonelgaz rencontrera des probl�mes pour rembourser son endettement y compris les emprunts contract�s�. Un remboursement que le groupe pr�tend pouvoir honorer jusqu�en 2013- 2014. Et au-del� de cette date, est-ce que le rythme du programme d�investissements sera maintenu ? Comment �viter une �ventuelle crise de l�offre et de la demande ? Une double incertitude pour Noureddine Bouterfa qui ajoute que �nous travaillons sur le moyen terme� et rappelle le fait que les tarifs de l��lectricit� n�ont pas �t� augment�s depuis 2006. Si les tarifs avaient �t� augment�s� Des tarifs de l��nergie pourtant bas et qui �ne refl�tent pas les co�ts de l��lectricit�, constate-t-il. Or, si ces tarifs avaient �t� augment�s, Sonelgaz n�aurait pas �t� contrainte de recourir � l�emprunt obligataire, fera-t-il remarquer. Et d�ajouter que l�Etat est l�unique propri�taire, � 100%, de l�op�rateur public m�me si le capital social de Sonelgaz peut �tre ouvert comme pr�vu par la loi. Mais un propri�taire qui dispose de plusieurs solutions : recapitaliser Sonelgaz, prendre � sa charge un certain nombre de dettes ou mettre du cash (des subventions et des dotations) ou l�augmentation des tarifs de l��lectricit�. En ce sens, Noureddine Bouterfa ne croit pas qu��une entreprise soit viable sans augmentation de tarifs�.