Demand�e par Sonelgaz en 2006 mais rejet�e par les pouvoirs publics, la hausse des tarifs de l��lectricit� sera n�cessairement relanc�e l�ann�e prochaine, voire d�s la fin 2009. Et d�autant que Sonelgaz, en mauvaise situation financi�re, sera contrainte alors de rembourser les pr�ts bancaires et les emprunts obligataires contract�s. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - La Soci�t� nationale de l��lectricit� et du gaz, Sonelgaz, aura rendez-vous avec les pouvoirs publics pour discuter de la question de la tarification. Un rendez-vous rendu n�cessaire, d�autant que les investissements programm�s par Sonelgaz ne peuvent �tre diff�r�s comme l�a rappel� r�cemment le premier responsable de cette holding. Or, Sonelgaz avait demand� en 2006 la hausse des tarifs pour pouvoir mener � bien ses investissements et a soumis ce dossier � la Commission de r�gulation de l��lectricit� et du gaz (Creg). Cette commission a trait� ce dossier, consid�rant l�ajustement des tarifs n�cessaire mais conditionn� par l�aval du gouvernement. Apr�s moult tergiversations, le gouvernement a rejet� cette proposition, arguant, comme l�a rappel� hier le pr�sident de la Creg, sur les ondes de la Cha�ne III de la Radio nationale, que l�augmentation des tarifs n��tait pas la bonne solution. Ce qui a contraint Sonelgaz � recourir � d�autres moyens. Et cela m�me si l�op�rateur public a notamment b�n�fici� de la possibilit� de contracter des pr�ts bancaires bonifi�s. Or, les besoins d�investissement de Sonelgaz sont estim�s annuellement � plus de 100 milliards de dinars (pr�s de 188 milliards de dinars en 2008). Des investissements financ�s gr�ce, notamment, aux cr�dits bancaires qui repr�sentaient en 2008 plus de 80 milliards de dinars et aux apports de Sonelgaz (30 milliards de dinars en plus de fonds propres). Des sommes auxquelles il faut ajouter 30 milliards de dinars de subventions �tatiques et 11 milliards de dinars de participation des citoyens au titre du raccordement. Contrainte de ne pouvoir augmenter les tarifs qui repr�sentent sa ressource essentielle, Sonelgaz a d� recourir � l�emprunt obligataire aupr�s du grand public. L�ann�e derni�re, l�op�rateur a lev� 30 milliards de dinars et envisage d�en lever un montant �quivalent courant 2009. Ce qui repr�sente un endettement de plus de 100 milliards de dinars que Sonelgaz devra rembourser tout en assurant son plan de charge � moyen terme. En effet, et le pr�sident de la Creg en a fait �tat, les investissements requis en mati�re de production et de transport de l��lectricit� s��l�vent � 24 milliards de dollars � l�horizon 2017. Soit 2,4 milliards de dollars par an � financer, les op�rateurs �nerg�tiques dont Sonelgaz devant en plus maintenir une capacit� de r�serve, de l�ordre de 20% entre la demande et la capacit� install�e. En rappelant que la demande �lectrique a atteint fin 2008 un pic de puissance appel�e de 6925 mW et que cette demande doit cro�tre de 7% par an et qu�il s�agit d�installer quelque 10 500mW de capacit� d�ici 2017. Rappelons que la capacit� actuelle est de 8500 mW et que la r�alisation de 5500 mW a d�j� �t� lanc�e. Comment Sonelgaz, dont la situation financi�re approchera � peine de l��quilibre en 2009 et au rouge l�ann�e suivante, et qui devra rembourser des pr�ts m�me bonifi�s, pourra-t-elle assurer, partiellement ou totalement, cette triple contrainte ? Sinon par la relance de la demande de hausse des tarifs, en soumettant de nouveau ce dossier � la Creg, d�s la fin de l�ann�e en cours ou l�ann�e prochaine. M�me si le pr�sident de la Creg n�a pas �voqu� hier un quelconque rendez-vous projet�, il a n�anmoins estim� que le probl�me se pose pour les op�rateurs �nerg�tiques en termes de ressources financi�res � apporter. Dans ce contexte, les tarifs devront immanquablement �tre ajust�s � la hausse, le gouvernement devant se d�terminer, fi de toute consid�ration �lectoraliste.