Comment passer du stade de la gestion du ch�mage � celui de la gestion de l�emploi en Alg�rie ? C�est � cette question qu�a tent� de r�pondre l�atelier technique de l�emploi, qui se d�roule depuis hier � l�h�tel El-Aurassi � Alger. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) � La rencontre a �t� initi�e par l�agence nationale de l�emploi (Anem), en collaboration avec l�agence espagnole de la coop�ration internationale. Pr�sent � la c�r�monie d�ouverture, le ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, M. Tayeb Louh, a d�clar� qu�il faudrait arriver � un �quilibre entre l�offre et la demande en mati�re de cr�ation de postes d�emploi. Cet objectif ne peut �tre atteint, selon M. Oriol Homs, directeur g�n�ral du Cirem (Centre d�initiatives et de recherches europ�ennes en M�diterran�e), qu�en modernisant le service public de l�emploi. �Il faut cr�er les conditions n�cessaires pour r�tablir la confiance entre le jeune ch�meur et les agences publiques de l�emploi. C�est aux responsables charg�s de ce secteur d�aller � la rencontre des demandeurs de poste d�emploi et non pas le contraire. Il faut sortir sur le terrain et �tablir un programme d�accompagnement en faveur des jeunes ch�meurs afin de leur permettre une meilleure insertion socioprofessionnelle�, a-t-il sugg�r� lors de son intervention. �Pour ce faire, il est indispensable de mobiliser tous les acteurs concern�s par cette probl�matique �, a-t-il dit, ajoutant que c�est uniquement � travers l��conomie que l�on peut cr�er de l�emploi. En ce sens, �la politique de l�emploi doit s�adapter aux changements op�r�s par le march� de l�emploi. La strat�gie de cr�ation de l�emploi ne peut �tre efficace s�il l�on ne prend pas en compte les besoins du march� de l�emploi, notamment en mati�re de formation�, a indiqu� M. Homs. Le conf�rencier estime, en effet, que la probl�matique de l�emploi est aussi bien culturelle, politique et sociale. Il a �voqu� l�exp�rience espagnole en la mati�re qui a permis � ce pays de voir le taux de ch�mage baisser de 20% � moins de 10% entre 1977 et 2008.. L�encouragement de l�investissement et la mise en place de diff�rents dispositifs de cr�ation d�emploi en Espagne durant la m�me p�riode ont aussi contribu� � l�essor �conomique de ce pays. C�est de cette exp�rience espagnole qu�a voulu profiter l�Anem pour donner un autre souffle au march� de l�emploi en Alg�rie, en butte � d��normes difficult�s. La mise en place des diff�rents dispositifs de cr�ation d�emploi tels que la Cnac, l�Ansej, l�Angem, l�IAIG, l�Esil, etc., a montr� ses limites. La r�ticence des �tablissements financiers envers les jeunes ch�meurs qui d�sirent lancer leurs propres PME/PMI s�est r�percut� n�gativement sur la r�ussite de la politique de l�emploi en Alg�rie. Le lancement, il y a quelques semaines, d�un nouveau dispositif, portant le recrutement de nouveaux dipl�m�s a donn� un brin d�espoir � ces jeunes ch�meurs issus de l�universit� et des centres de formation professionnelle. Le dispositif en question pr�voit, selon M. Louh, le placement d�environ 450 000 personnes d�ici un an. L�Etat prendra en charge le r�glement de leur salaire sur une p�riode de trois ans � hauteur de 12 000 dinars la premi�re ann�e, 10 000 DA durant le deuxi�me ann�e et 8 000 DA la troisi�me ann�e. Obligation faite aux entreprises, publiques et priv�es de recruter ces jeunes une fois la p�riode de trois ans �coul�e. Selon M. Louh, plus de 21 000 jeunes dipl�m�s ont d�j� �t� plac�s dans des entreprises dans le cadre de ce nouveau plan de lutte contre le ch�mage et de la promotion de l�emploi.