Rencontre n Un atelier technique algéro-espagnol sur l'emploi se tient à Alger depuis hier. Participent à cet atelier organisé par le ministère du travail en collaboration avec l'agence espagnole de coopération internationale, des représentants des ministères de l'intérieur, des travaux publics, celui de l'Aménagement du territoire, ainsi que les institutions sous la tutelle du ministère du travail comme l'Anem, l'Ansej, la Cnac et l'INT. A travers ce programme de coopération, les deux parties, algérienne et espagnole, visent à échanger des expériences dans le domaine de l'emploi et tout ce qui s'y rapporte : sa politique, la gestion de son marché et sa relation avec la formation. Le ministre de l'emploi et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, qui a procédé à l'inauguration officielle de cet atelier, a insisté dans son allocution sur les raisons pour lesquelles l'Algérie a opté pour la coopération avec l'Espagne dans ce domaine. «L'Espagne est un exemple à suivre pour notre pays, puisque ses modèles de gestion du marché du travail et ses stratégies de création d'emploi pour absorber le chômage sont aujourd'hui parmi les plus efficaces en Europe», a-t-il notamment affirmé. Pour L'Algérie et grâce au nouveau plan d'action pour la promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage, élaboré il y a à peine quelques mois par le ministère du Travail, veut réduire le taux de chômage à moins de 10% à l'horizon 2009-2010 et à moins de 9% durant la période de 2011-2013. Cependant cela ne se réalisera que si toutes les parties concernées (Etat avec ses institutions, opérateurs économiques…) contribuent avec une politique commune sur l'emploi. A ce propos, Tayeb Louh a affirmé la volonté de son département de réorganiser le marché du travail et de réaliser un équilibre entre l'offre et la demande en encourageant les opérateurs économiques dans l'investissement pour créer plus de postes d'emploi. Il a ainsi rappelé que l'Etat procédera à la réduction des impôts pour les entreprises qui recrutent le plus de demandeurs d'emploi et contribuera, avec les employeurs, au payement des jeunes recrutés. Pour les diplômés de l'enseignement supérieur et ceux qui sont sortis des centres de formation professionnelle, l'Etat aidera leurs employeurs dans le versement de leurs salaires sur trois ans. Pour sa part, Salem Djallal, directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) ce projet de coopération entre les deux pays intervient dans un contexte adéquat pour l'Algérie qui poursuit toujours ses réformes dans plusieurs domaines dont celui touchant le secteur de l'emploi. L'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Son Excellence Juan Lena a estimé, quant à lui, que le chômage est un phénomène mondial qui touche tous les pays notamment les pays développés. C'est pour cette raison qu'une contribution entre les différents pays doit être encouragé pour faire face aux mutations et aux crises économiques et sociales qui se produisent à travers le monde. Anem et Ansej : de nouvelles agences l Le ministre du Travail a déclaré qu'avec le nouveau découpage administratif et la création d'autres wilayas déléguées, son département pense déjà à créer d'autres agences qui feront office d'agents de liaison entre les entreprises et les demandeurs d'emploi. Selon M. Anane, responsable de la direction générale de l'emploi (Dgei), 75 nouvelles agences Anem seront ouvertes prochainement. D'autres agences privées seront également lancées incessamment.