Un attentat, qui a co�t� la vie � cinq activistes du Hamas et � une fillette � Gaza, puis l'arrestation de dizaines de sympathisants du Fatah ont de nouveau aviv� les tensions entre les deux principaux mouvements palestiniens. Cinq membres des Brigades Ezzedine al Qassam, la branche militaire du Hamas, et une fillette de cinq ans ont �t� tu�s et une vingtaine d'autres personnes bless�es vendredi soir par une bombe pr�s d'une plage de la ville de Gaza, selon des responsables m�dicaux. La bombe a explos� pr�s d'une voiture o� s'�taient trouv�s les cinq hommes. Quelques heures apr�s l'attentat, les forces du Hamas ont arr�t� des dizaines de personnes, pour la plupart membres du Fatah, le mouvement rival dirig� par le pr�sident Mahmoud Abbas, selon des t�moins. Cet attentat, s'il est confirm� qu'il a �t� commis par le Fatah, constitue l'incident le plus sanglant entre Hamas et Fatah depuis huit mois dans la bande de Gaza. En novembre, sept membres du Fatah avaient �t� tu�s par des membres des services de s�curit� du Hamas. �Cet acte criminel prouve que l'appel au dialogue lanc� de Ramallah (ndlr, le quartier g�n�ral de Mahmoud Abbas) constitue un mensonge destin� � lancer de la poudre aux yeux et � dissimuler un complot visant � tuer et terroriser nos forces de s�curit�, a de son c�t� affirm� le Hamas dans un communiqu�. Les islamistes faisaient allusion � l'appel � la r�conciliation entre les deux principaux mouvements politiques palestiniens lanc� en juin par Mahmoud Abbas. Cet appel n'a pas �t� suivi d'effet. �Le Fatah est derri�re ce crime�, a proclam� un haut responsable du Hamas, Khalil al-Haya, devant des milliers de sympathisants r�unis pour les fun�railles des activistes tu�s. �C'est au Fatah de d�finir sa position, s'il est du c�t� de ces criminels ou avec le peuple palestien qui affronte l'ennemi� isra�lien, a d�clar� un des principaux dirigeants du mouvement, Mahmoud al-Zahar. Des milliers de Palestiniens avaient auparavant d�fil� dans les rues sur le chemin des enterrements en tirant en l'air et en criant vengeance. Le gouvernement du Hamas s'est pour sa part r�uni d'urgence. Le Hamas a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en juin de l'an dernier � la suite d'un coup de force contre le Fatah qui ne contr�le plus que la Cisjordanie. La plupart des membres des services de s�curit� de l'Autorit� palestinienne ont fui la bande de Gaza et trouv� refuge en Cisjordanie. Selon un responsable du Fatah, qui a demand� l'anonymat, les forces de s�curit� du Hamas ont arr�t� plus de 120 membres du Fatah et perquisitionn� au moins 41 bureaux du mouvement ou d'associations li�es � lui en confisquant ordinateurs et documents. Parmi les personnes interpell�es figure un cameraman de la cha�ne de t�l�vision allemande ARD, Sawah Abou Safe, ont indiqu� des responsables palestiniens. Le bureau du pr�sident Abbas a pour sa part d�menti toute implication dans la �myst�rieuse explosion� et accus� des �l�ments de la branche arm�e du Hamas d'�tre � l'origine de cet attentat qui aurait �t� organis� dans le cadre d'un conflit entre diff�rentes factions du mouvement islamiste. M. Abbas se trouve en Jordanie pour des discussions sur les �d�veloppements dans les territoires palestiniens et le dialogue national�, selon un porte-parole. L'attentat s'est produit peu apr�s deux autres incidents dans la bande de Gaza. Un Palestinien avait �t� tu� et quatre autres bless�s durant la nuit de jeudi � vendredi par une bombe pr�s d'un caf� du centre-ville de Gaza. Une deuxi�me bombe avait explos� dans la m�me nuit pr�s de la maison d'un responsable du Hamas, Marwan Abou Ras, � la t�te de l'organe du mouvement islamiste publiant les fatwas, les �dits religieux. Elle n'avait pas fait de victimes. La police du Hamas a ensuite arr�t� deux membres du Fatah. La violence reprend de plus belle.