Des affrontements armés ont fait plusieurs blessés hier à Gaza où le Hamas mène des opérations de répression contre des mouvements rivaux depuis un attentat qui a coûté la vie à cinq activistes islamistes et à une fillette, ont rapporté des témoins. Les affrontements ont débuté dans la nuit de samedi à dimanche, lorsque la police du Hamas a tenté d'arrêter des membres de l'Armée de l'Islam, un groupuscule soupçonné d'être lié à Al-Qaïda. Des témoins ont entendu de nombreux échanges de coups de feux ainsi que des explosions. Selon eux, ces affrontements ont fait plusieurs blessés parmi les policiers du Hamas et les activistes.Au moins six personnes ont été blessées pendant les heurts, a précisé un médecin du principal hôpital de Gaza, Al-Shifa. "Les forces du Hamas sont arrivées juste après minuit", a déclaré un membre du groupe qui n'a pas souhaité être identifié. "Il y a eu des affrontements pendant plusieurs heures, avec des jets de grenades, des explosions et des coups de feux, mais ils n'ont arrêté personne", a-t-il ajouté. Le Hamas a lancé samedi une vaste opération de répression après l'attentat le plus sanglant qui ait visé l'organisation islamiste depuis sa prise de pouvoir dans la bande de Gaza en juin 2007. Cinq membres des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du mouvement islamiste Hamas, et une fillette de cinq ans ont été tués vendredi soir par une bombe près d'une plage de la ville de Gaza. Le Hamas a accusé le Fatah dirigé par le président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas d'être à l'origine de cet attentat. Depuis, les forces du Hamas ont arrêté plus de 200 personnes, pour la plupart membres du Fatah, ont rapporté des responsables de la sécurité. Le Hamas a pris le controle dans la bande de Gaza à la suite d'un coup de force contre le Fatah et les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne. Les forces de sécurité du Hamas ont également perquisitionné des bureaux, des clubs sportifs et des organisations caritatives liés pour la plupart au Fatah en confisquant des ordinateurs et des documents, a affirmé le Centre palestinien pour les droits de l'homme. Le Fatah a nié toute implication dans l'attentat et a affirmé qu'il résultait de conflits internes au Hamas. Les deux principaux mouvements palestiniens sont profondément divisés depuis la prise du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza, mais la confrontation directe entre eux a connu une accalmie ces derniers mois.