Sans raison apparente, sans crier gare, des coupures intempestives d'�lectricit� surviennent � n�importe quelle heure de la journ�e rendant la vie p�nible et �prouvante aux habitants de la ville d�Adrar. Aujourd'hui, la moiti� du centre de la ville est paralys�e. Les m�nag�res vivent un v�ritable calvaire puisque le contenu de leur cong�lateur risque de se d�t�riorer. Il faut rappeler que la RN6 reliant Adrar � B�char est toujours coup�e � la circulation et les transporteurs de fruits et l�gumes sont oblig�s de faire le d�tour en passant par Gharda�a. Ce qui repr�sente une r�percussion en hausse sur les prix de vente. La tomate est c�d�e � 100 DA, la courgette et le choux-fleur � 80 DA, et les petites mandarines � 120 DA. C�est la valse des prix. Si auparavant, on invoquait pour ces coupures d��lectricit� les mauvaises conditions climatiques (vent de sable, pluie...) aujourd�hui, c�est l�accalmie et l��lectricit� a �t� coup�e d�s 23h pour n��tre r�tablie que le lendemain � 19h30. Dans certains quartiers de la ville, les coupures sont devenues syst�matiques et les familles en p�tissent. Les pharmacies visit�es se plaignaient toutes de la rupture de la cha�ne de froid. Les boulangeries elles aussi sont touch�es. Pas d��lectricit�, pas de pain. Une vraie hantise ! Cette coupure aurait montr� les limites de l�intervention de la Sonelgaz qui a quand m�me mis un temps fou, plus de 20 heures. Peu avant 19 h, une fois les travaux entrepris achev�s, il fallait trouver la personne charg�e de r�tablir le courant. Une demiheure pour la d�nicher. Il y a beaucoup de choses � revoir afin d�agir avec dext�rit� pour le bien-�tre de cette population. Et puis rebelote le lendemain, nouvelle coupure aujourd�hui de 2h du matin � 13 h. On n�est pas encore sorti de l�auberge. Lorsqu�on s�est rapproch� de la Sonelgaz qui nous indique l�emplacement de la panne, on s�est rendu sur place afin de nous enqu�rir de la situation. Munis d�un appareil de mesure, les �l�ments de l��quipe de sous-traitance ont pu localiser la panne. Il faut creuser et vite trouver la bo�te qui a caus� cette anomalie et ensuite proc�der � son changement. On apprend aussi qu�une ligne de secours existe mais, pas de chance, elle est d�fectueuse et pour la r�parer, on n�a pas le droit de �toucher� la chauss�e fra�chement recouverte de goudron. Il faut attendre et l�attente risque d��tre longue. D�j� plus de 14 heures sans �lectricit�. Finalement le courant fut r�tabli � 19h30, soit plus de 20 heures apr�s ! Au niveau de la Sonelgaz, on d�plore ces pannes qui perdurent depuis la saison estivale. La semaine derni�re, plus de 10 transformateurs ont subi des avaries suite aux d�g�ts occasionn�s par la pluie et peut-�tre � une mauvaise �tanch�it� ou autre. C�est le provisoire qui dure. Il faudrait saisir le taureau par les cornes et proc�der � des contr�les minutieux afin d�entamer les travaux appropri�s et ainsi soulager le consommateur de ces tracasseries qui repr�sentent pour lui un v�ritable cauchemar. Dans le m�me contexte, l�eau aussi imp�riale s�illustre par ces coupures. Elle est distribu�e avec parcimonie. Juste le temps de vous r�veiller, de vous d�barbouiller pour la voir se d�rober vous invitant � la suivre et aller rejoindre votre lieu de travail. Tant pis pour le m�nage, nous explique B. F., une m�re de famille : �J�habite au premier et pour pr�tendre recevoir une petite quantit� d�eau, il faut s�armer de courage et de patience et attendre que ceux du rez-de-chauss�e daignent fermer leurs robinets. C�est souvent l�objet de m�sentente et de discorde.� Chacun s��quipe de pompes mais depuis le mois de mars dernier ce ph�nom�ne continue � semer panique, d�sarroi et inqui�tude au sein des familles. Il y a les t�ches m�nag�res quotidiennes, le linge � laver, les douches � donner aux enfants... Et quand l�eau vient � manquer, on ne sait plus sur quel pied danser. Ceci dure depuis deux week-ends. Adrar repose sur une importante nappe phr�atique et ne connaissait nullement cette p�nurie auparavant. Alors que se passet- il aujourd�hui ? La question demeure enti�re et la r�ponse tarde � venir. Et le consommateur dans tout cela ?