Le dernier attentat terroriste perp�tr� dans la capitale remonte au 11 d�cembre 2007. Il s�agit du double attentat � la voiture pi�g�e ayant cibl� les si�ges de l�ONU et du Conseil constitutionnel sis, respectivement, � Hydra et � El-Biar. Quelques mois plus tard, le d�partement de l�int�rieur annonce le d�mant�lement du r�seau du GSPC activant dans l�Alg�rois. Un an apr�s, jour pour jour, aucun acte terroriste n�a �t� enregistr� au niveau de la capitale. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Jamais depuis le d�but de la violence terroriste, la capitale n�a enregistr� une aussi longue �accalmie� s�curitaire. Selon des sp�cialistes de la question terroriste, cet �tat de fait est �la cons�quence de la nouvelle strat�gie de lutte anti-terroriste mise sur pied par les pouvoirs publics au lendemain des attentats du 11 d�cembre 2007�. Une id�e confort�e par une source s�curitaire, qui a indiqu� pour sa part que �la contre-attaque contre les r�seaux du GSPC a �t� men�e au niveau des maquis o� sont signal�s les terroristes�. �L�offensive men�e par les forces de l�ANP au printemps 2008, ajout�e au d�mant�lement de tous les r�seaux dormants activant dans l�axe Alger-Boumerd�s- Tizi-Ouzou n�a pas tard� � porter ses premiers fruits�. R�sultats : deux mois apr�s les attentats perp�tr�s contre les si�ges de l�ONU et du Conseil constitutionnel, le d�partement de l�int�rieur annonce la mise hors d��tat de nuire de 18 terroristes, tous des candidats kamikazes potentiels et membres de la cellule du GSPC activant au niveau de la capitale. Le 28 janvier 2008, Bouzegza Abderahmane, �mir de la katiba El- Farouk, est �limin� au cours d�une op�ration men�e par l�arm�e dans la wilaya de Boumerd�s. Trois mois apr�s, soit en avril 2008, le coordinateur du GSPC dans la r�gion du centre, en l�occurrence Samir Sa�oud alias Mossa�b, tombe lui aussi � Boumerd�s, plus exactement � Si- Mustapha, un des fiefs de la zone 2 du GSPC. Selon notre source, �la nouvelle strat�gie de lutte anti-terroriste mise en place depuis une ann�e avait pour principal objectif de frapper la t�te du commandement terroriste et couper ainsi toute forme de contact et de liaison avec les autre structures op�rant dans les centres urbains�. D�ailleurs, � ce propos, il est important de rappeler que le GSPC s�est dot�, en 2006, d�un nouveau commandement pour Alger, qui, auparavant, d�pendait organiquement de la zone 2 et �tait rattach� � Boumerd�s et Tizi-Ouzou. Ce commandement disposait, � cet effet, d�une gestion autonome qui coordonnait ses op�rations avec la direction, bas�e dans les maquis de Kabylie. En effet, les attaques successives de Beaulieu (El-Harrach), puis de R�gha�a et Dergana, � l�est de la capitale, fin octobre 2006, puis celle de Bouchaoui, en d�cembre 2006, du Palais du gouvernement et Bab-Ezzouar, le 11 avril dernier, et enfin celles des si�ges de l�ONU et du Conseil constitutionnel, le 11 d�cembre 2007, d�montrent que depuis la collusion d�finitive GSPC-Al Qa�da, une nouvelle strat�gie pour Alger venait de prendre forme. Selon les sp�cialistes de la question s�curitaire, la strat�gie fix�e par le GSPC pour la capitale consistait en la recherche d�un double impact, politique et m�diatique. Pour les responsables en charge de la s�curit�, l�enjeu �tait de taille. Il fallait agir vite et frapper l� o� �l�ennemi ne s�attendait gu�re�, d�autant plus que les attentats ont �t� commis au c�ur de la capitale, en plein jour, et ciblant sp�cialement des institutions de l�Etat. Question : cette �longue� accalmie signifie- t-elle que les pouvoirs publics ont d�finitivement r�ussi � �pargner la capitale de la terreur des attentats kamikazes ? A. B.