Ars�ne Wenger n'a pas dig�r� la d�faite d'Arsenal face � Manchester United (1- 3), mardi soir en demi-finale retour de la Ligue des champions. Abattu et touch� comme jamais, le manager a confi� qu'il allait �prendre du recul� et mener une r�flexion pour qu'Arsenal passe enfin un cap. Ars�ne Wenger s'en souviendra longtemps. Malheureusement. Mardi soir, le manager d'Arsenal a v�cu une soir�e cauchemardesque � l'Emirates Stadium. En demi-finale retour de la Ligue des champions, les Gunners ont pris une grosse claque face � l'ennemi mancunien (1- 3). Pleine d'espoir avant d'entrer sur la pelouse, son �quipe a tout perdu en onze minutes terribles et catastrophiques. Onze minutes durant lesquelles les Gunners ont pli� face au froid r�alisme et au talent de Manchester United. Une glissade de Gibbs et un p�tard de Ronaldo ont mis son �quipe au pas. La suite de la soir�e, l'Alsacien l'a pass�e � gamberger. Apr�s le match, Wenger est apparu touch�. Peut-�tre plus encore que lors de la triste soir�e parisienne de mai 2006, lorsque son �quipe avait perdu la finale de la Ligue des champions face � Barcelone (1-2). Loin d'�tre illogique. Ce soir-l�, Arsenal avait fait de son mieux et longtemps tenu t�te, � dix contre onze, aux Catalans. Mardi, ses hommes n'ont pas exist�. �Je n'ai pas le sentiment qu'on ait jou� une demi-finale. C'�tait fini au bout de dix minutes. Surtout face � une �quipe qui d�fend aussi bien et ma�trise parfaitement les contres. C'est �a le plus difficile � avaler : le match �tait fini avant d'avoir commenc�. � La d�ception est d'autant plus importante que le parcours d'Arsenal et surtout le match aller, perdu sur la plus petite des marges, laissait la place � Robin van Persie et ses copains. �C'est d�cevant de faire un aussi long chemin et de donner le match comme �a. On prend deux buts en trois minutes... Contre une �quipe comme �a, c'est impossible apr�s�, ruminait- il � l'issue de la rencontre. �On a continu� mais une partie de la foi �tait partie. Manchester �tait la meilleure �quipe. Bonne chance � eux en finale.� L'�chec d'Arsenal face � l'invincible armada de Sir Alex Ferguson, c'est peut-�tre aussi l'�chec d'une politique. Depuis de nombreuses ann�es, et c'est encore plus vrai depuis que le club a conc�d� d'�normes efforts financiers pour construire l'Emirates Stadium, les Gunners essaient de rivaliser avec les meilleures �quipes du Royaume et du continent en recrutant de jeunes pousses. Et sans jamais casser la tirelire pour des superstars confirm�es. R�sultat, Arsenal n'a plus remport� le moindre titre depuis 2005 (Coupe d'Angleterre). Les supporters commencent � trouver le temps long. Ars�ne Wenger �galement : �Je dois prendre du recul. Depuis quelques mois, on fait un bon parcours. Mais on ne gagne pas les matches qui comptent vraiment. Cela demande r�flexion.� Une r�flexion qui pourrait se transformer en v�ritable r�volution. Sauf surprise, Wenger ne c�dera pas aux sir�nes du Real Madrid mais pourrait bien se lancer dans une course � l'armement cet �t�, lui qui a toujours refus� les grandes man�uvres dispendieuses. Fabregas, Van Persie et compagnie auront peut-�tre des renforts de choix en vue de la saison prochaine. Les supporters des Gunners n'attendent que �a.