Hamid Temmar, ministre de l�Industrie et de la Promotion des investissements, �tait hier � Annaba pour pr�sider l�ouverture des travaux du Forum national pour la promotion de l�investissement. A cette occasion, le ministre a fait part d�un programme d�aide et de mise � niveau des entreprises, � travers la cr�ation de centres techniques industriels au profit de ces derni�res qui doivent se mutualiser. Ce programme, qui est finalis�, selon le ministre, sera pr�sent� dans le plan d�action du Premier-ministre devant l�Assembl�e populaire nationale (APN), pr�vu pour ce mardi. Quatre zones pilotes, dont Annaba, seront cr��es pour la relance de l�industrie, a r�v�l� Hamid Temmar. Il a annonc�, � ce propos, la d�signation de repr�sentants du minist�re aupr�s des wilayas, lesquelles sont tenues de mettre en place des alliances entre les entreprises, les universit�s, les p�les de recherche et les associations activant dans le domaine pour le d�veloppement et l�innovation. Dans son intervention, le ministre semble revoir sa copie concernant les entreprises publiques, principalement celles de l�industrie lourde. Ce revirement serait dict� par les remarques du chef de l�Etat au sujet de la politique de privatisation de ces entreprises, men�e ces derni�res ann�es par le ministre. Aujourd�hui, la privatisation tous azimuts a montr� son inefficacit�. Les r�sultats obtenus sont loin des objectifs recherch�s. D�o� cette volont� des pouvoirs publics de leur reprise en main et de leur r�habilitation. A cet effet, entre 5 et 6 milliards de dollars ont �t� inject�s par l�Etat dans des �tudes de r�habilitation des entreprises �tatiques, selon le ministre. Ceci est fait dans un souci de limiter les importations qui ont d�pass�, pour l�ann�e 2008, les 40 milliards de dollars, indique le membre du gouvernement qui s�est interrog� �galement sur les capacit�s du secteur priv� national dans la production industrielle lourde, qui ne d�passent pas les 25%. Beaucoup d�argent a �t� d�pens� par l�Etat pour la r�habilitation et l�am�nagement des zones industrielles et d�activit�s commerciales. �Le r�sultat a �t� m�diocre�, estime Hamid Temmar, indiquant que son d�partement travaille actuellement � la meilleure fa�on de g�rer ces zones. Aux dol�ances des chefs d�entreprise pr�sents, notamment celles relatives aux lourdeurs bureaucratiques, aux cr�dits bancaires et au manque sur le march� de mati�res premi�res, le ministre a soulign� que �le m�tier de banquier est un m�tier � risque�. Il doit s�impliquer dans le d�veloppement de l��conomie nationale, a-t-il fait remarquer. A un op�rateur �conomique dans la production de mat�riaux de construction de la r�gion de Constantine, qui se plaignait du manque de ciment, mati�re indispensable � son activit�, Hamid Temmar a fait un aveu d�impuissance des pouvoirs publics face au ph�nom�ne de la sp�culation. �Nous n�avons pas pu stopper cette pratique des interm�diaires�, affirme-t-il, indiquant que la production des cimenteries du pays additionn�e � celle de la soci�t� fran�aise La Farge, d�passe la demande.