L'opération de ratissage menée depuis le 10 août dernier à Lakhdaria et qui s'est soldée par l'élimination de deux terroristes et la récupération de deux armes de type kalachnikov et d'une quantité importante de munitions et de denrées alimentaires, ainsi que des téléphones cellulaires, comme rapporté dans nos éditions précédentes, en se basant d'ailleurs sur des communiqués officiels du MDN, a pris fin hier matin. Des contingents de l'Armée nationale populaire ont été aperçus par la population en train de quitter les lieux dans une ambiance festive après l'élimination des deux dangereux terroristes, dont l'un a été formellement identifié comme étant N. Kamel, un enfant de la région, natif de Kadiria mais ayant grandi dans l'Est algérois dans la commune de Boudouaou, au douar Béni-Adjal, un terroriste notoire ayant rejoint le maquis terroriste dès le début des années 1990 et ayant à son actif plusieurs actions ayant emporté des vies humaines innocentes ; d'abord au sein de la phalange Al-Ghoraba du fameux «émir» Ahmed Djebri, également natif de la région de Lakhdaria, puis au sein de la phalange Al-Farouk après la reddition de presque la totalité de la phalange Al-Ghoraba, en 1999 dans le cadre de la fameuse loi portant concorde civile. L'autre terroriste mis hors d'état de nuire n'est toujours pas identifié mais des sources crédibles, que nous avons rencontrées hier lors de notre déplacement sur les lieux au douar El-Mehdi, situé à l'entrée nord-est de la commune de Lakhdaria, font état d'un certain F. Touati, qui n'est autre que le frère du fameux Athman Touati, ex-«émir» du GSPC pour la zone Est de l'Algérois et la Kabylie occidentale comprise entre Bordj-Ménaïel et la wilaya de Boumerdès. Une information confirmée dans l'après-midi par un communiqué du MDN qui donne l'identité du deuxième terroriste comme étant Farid Touati, un terroriste notoire ayant rejoint les maquis terroristes en 2004. Hier, aux environs de 11 heures, à notre arrivée sur les lieux, à l'entrée du douar El-Mehdi, alors que notre guide nous parlait sur ce douar construit à la faveur de l'anarchie qui avait régné pendant le laps de temps qu'avait duré le règne du FIS entre juin 1990 et juillet 1992, l'anarchie qui avait encouragé le squat des terres et la construction illicite avec la fameuse devise de l'époque «Ardh Allah li abd Allah» (Terre de Dieu pour l'adorateur de Dieu), nous avons croisé le camion porte-char qui s'apprêtait à quitter les lieux avec un bull qui était utilisé pour l'ouverture des pistes dans la forêt située juste en face du douar et dont la cache qui avait servi aux deux terroristes éliminés est largement visible ; les militaires ayant mis le feu tout autour pour s'assurer qu'aucun autre terroriste n'était encore à l'intérieur, en se gardant bien de l'éteindre avant qu'il ne se propage et ne ravage d'autres surfaces. Selon nos sources, la quantité importante de denrées alimentaires retrouvées dans cette casemate construite depuis longtemps à la lisière de la forêt qui donne sur le mont Lalla-Mossaâd et la forêt de Sidi-Ali-Bounab indique que les terroristes l'utilisaient comme escale dans leurs déplacements. Des déplacements qui se font en petits nombres ne dépassant guère deux éléments, et ce, depuis que l'ANP a efficacement traqué ces groupes terroristes, surtout les rescapés du GSPC puis d'Aqmi qui ont décidé de faire allégeance à Daesh via le groupe Djund al-Khilafa fondé par le sinistre Abdelmalek Goura, qui avait signé la naissance de cette organisation en Algérie en septembre 2014 avec le kidnapping puis la décapitation du Français Hervé Gourdel dans la forêt d'Ath-Ouaâbane, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Ainsi, depuis la décapitation de ce groupe en décembre 2014 avec l'élimination d'Abdelmalek Gouri à Bordj-Ménaïel, puis en mai 2015 avec l'élimination de 25 terroristes tous appartenant au groupe de Djund al-Khilafa à Ferkioua dans la commune de Boukram, puis presque une année plus tard, dans une opération de bouclage et de ratissage des lieux, 14 autres terroristes s'apprêtant à faire allégeance à Daesh, ont été éliminés dans la forêt d'Errich, près de Bouira. Puis, moins d'une année plus tard, dans une autre opération chirurgicale menée par les forces spéciales de l'ANP, 14 terroristes ont été éliminés dans la forêt dense de Tamellahth, dans la région de M'chedallah Depuis cette opération, et selon des sources très au fait de la donne sécuritaire au niveau de la wilaya, le nombre de terroristes toujours en activité sur le territoire de la wilaya de Bouira ne dépassait pas les 14 éléments, six terroristes rôdent en effet dans la région Est entre la forêt dense de Tamellahth, théâtre de plusieurs opérations de ratissage, l'armée craignant à chaque fois l'incursion de nouveaux terroristes depuis les autres wilayas de l'Est comme ce fut le cas pour les 14 terroristes éliminés en février 2016 dans cette forêt et dont l'identification des corps a révélé qu'ils sont presque tous des étrangers qui se sont faufilés depuis Skikda ; et une dizaine d'autres terroristes qui rôdent dans la région Nord-Ouest dans la région de Lakhdaria jusqu'à la région ouest du côté de Souflat et Souk-Lekhmis et même du côté du Nord-Est du côté d'Aomar et Kadiria. Aussi et connaissant leur nombre et surtout ayant quadrillé le territoire de la wilaya pour éviter toute incursion et renforcement des rangs par d'autres terroristes, les forces de l'ANP, et grâce aux renseignements précieux obtenus par les services de renseignement chargé de la lutte antiterroriste, traquent ces résidus sans répit. Et l'opération de ratissage déclenchée le 10 août dernier conjointement dans la partie Nord-Ouest du côté de Lakhdaria et la région Est sur un vaste territoire compris entre les communes d'Ahnif et El-Adjiba dans le sud jusqu'aux limites nord de la chaîne du Djurdjura dans la commune de Saharidj et El-Adjiba en passant par la commune de M'chédallah, entre dans cette stratégie de se mobiliser jusqu'à l'éradication totale du terrorisme sur le territoire national. Actuellement, les forces de l'ANP sont stationnées sur les hauteurs du Djurdjura dans les communes de Saharidj et El-Adjiba et la mobilisation, selon un responsable militaire, ne connaîtra de répit qu'après l'élimination de ce groupe terroriste affilié à Daesh et qui court toujours.