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APRÈS L'ELIMINATION DE SEPT TERRORISTES, DONT TROIS EMIRS
Coup dur pour Daesh
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 05 - 2016

Moins de 24 heures après l'opération chirurgicale qui s'est soldée par l'élimination de sept terroristes dans la localité de Moumlil, dans la commune de Mâala, daïra de Lakhdaria, nous nous sommes déplacés sur les lieux où nous avons pu discuter avec les citoyens de la région qui ont suivi cette opération qui a duré plus de 8 heures en ce mercredi 11 mai, mais également certains militaires qui n'ont pas participé à l'opération mais qui l'ont suivie minute par minute depuis leur détachement situé quelques kilomètres plus loin dans ce no man's land comme ils qualifient les lieux, même si ceux-ci ne sont pas vraiment désertés par les populations.
En ce jeudi 12 mai, le temps était un peu nuageux et une atmosphère lourde pesait avec une humidité qui dépassait la norme, résultat du barrage de Koudiate Asserdoune, dont le volume dépasse les 600 millions m3, le deuxième plus grand barrage d'Algérie après celui de Béni Haroun, mais non visible depuis ce CW93, que nous avons emprunté pour rallier, depuis Lakhdaria, la commune de Mâala, située, elle, sur les hauteurs de ces montagnes, prolongement de l'Atlas blidéen et du Bouzegza.
En suivant ce chemin sinueux qui monte toujours, nous avons été frappés d'abord par la nature sauvage très fleurie en cette période de printemps, mais plus par cette solitude et ce vide qui remplissent les lieux. Le terrorisme était passé par là durant des années et les séquelles sont toujours là : les populations, quoique vivant toujours dans les lieux, ont adopté un autre style de vie fait de méfiance. D'ailleurs, ce sentiment, nous le confirmerons plus tard lors d'une discussion avec des militaires que nous retrouverons à hauteur d'un barrage fixe dressé par un détachement de l'ANP installé sur les lieux depuis le début des années 1990.
En effet, après avoir parcouru plusieurs dizaines de kilomètres sur ce chemin sur lequel nous n'avons croisé que quelques véhicules, nous sommes enfin arrivés à un barrage militaire. Notre souhait était d'arracher certains détails sur l'opération de la veille, car, jusque-là, notre espoir de rencontrer les files de véhicules militaires qui étaient censés être toujours dans les parages en train de poursuivre l'opération de ratissage comme indiqué la veille par le communiqué du MDN, était vain. Pas un militaire sur cette route ni dans la région de Moumlil, d'ailleurs.
Aussi, à notre arrivée au niveau de ce barrage militaire dressé sur les hauteurs, au croisement des routes menant vers Mâala via le CW1 et Zbarbar via un chemin communal, et après avoir salué les deux militaires qui étaient sur la route, nous avons décliné notre identité en leur montrant notre carte professionnelle avant d'engager la discussion sur l'opération de la veille. «Vous voulez parler de l'opération d'hier où nous avons éliminé sept terroristes ; eh bien, vous avez dépassé l'endroit. Faites demi-tour et voyez la maison où le drapeau de Palestine est déployé, et une mosquée en construction, c'est là.» «Mais, nous venons de passer par cet endroit et nous n'avons rien remarqué. Pourtant, l'opération est toujours en cours d'après le communiqué du MDN», avons-nous rétorqué comme pour mettre nos interlocuteurs en confiance en leur évoquant le MDN.
«Non, l'opération est terminée. Nous avons éliminé tous les terroristes qui étaient sur les lieux, dont trois «émirs» de groupes, et récupéré leurs armes. Nous les avons encerclés pendant 48 heures et se voyant cernés et n'ayant aucune chance d'échapper, le mercredi matin, ces terroristes ont tiré les premiers. D'ailleurs, ils nous ont tué un militaire, un para, et blessé deux autres. Mais, à partir du moment où ces terroristes ont fait usage de leurs armes, les militaires se sont avancés derrière un bull qui a ouvert la piste jusqu'à hauteur des deux casemates où ils étaient cachés, avant de passer à l'action. L'opération a duré presque toute la journée, à chaque fois que les militaires essayaient d'avancer un peu plus, ils étaient arrêtés par des tirs de riposte de la part de ces terroristes qui possédaient quand même des armes de guerre.»
En effet, dans son communiqué, le MDN faisait part des armes récupérées dont 4 pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, un fusil à répétition et un autre à lunette, 4 chargeurs et 8 téléphones portables.
En leur parlant des détails des armes récupérées, notre interlocuteur est mis en confiance et nous donne plus de détails sur cette opération. «Oui, c'est logique, il y avait quand même parmi eux trois «émirs». Oui trois, un «émir» du secteur 2 du côté de Guerrouma, il appartient à la phalange Al Farouk ou Al Ghoraba, c'est un «émir» qui vient de faire allégeance à Daesh. Il s'apprêtait avec son groupe et les deux autres «émirs» venus de Boumerdès et de Sidi Ali Bounab à préparer un autre lieu de rencontre pour faire alliance avec Djund Al Khalifa et déclarer ensemble leur allégeance à Daesh.»
«Une autre rencontre ?» «Oui, il y a de cela deux semaines, du côté de Guerrouma, une quinzaine de terroristes dont des «émirs» ont préparé une rencontre similaire pour signer leur acte de renaissance et d'allégeance à Daesh sous la houlette de Djund Al Khalifa qui vient de trouver des alliés de taille dans cette région avec la phalange Al Farouk et une partie de la phalange Al Arkam de Boumerdès. Grâce à des informations précieuses que les éléments des services de renseignement fournissent à l'armée, nous avons bouclé le périmètre mais les terroristes avaient réussi à quitter les lieux bien avant notre déploiement. La semaine dernière, un autre groupe de cinq terroristes était signalé du côté de Médéa, dans la région ouest, mais là aussi, les troupes de l'ANP qui les avaient traqués, n'ont pas réussi à les avoir.
Cependant, cette fois-ci, et grâce toujours aux renseignements précieux fournis par les éléments des services de renseignement qui travaillent étroitement avec l'armée, les sept terroristes ont été encerclés dans cette localité de Moumlil et après 48 heures et en ne voyant plus d'issue, ils se sont montrés en tuant un militaire para Allah Yerrahmou, et en en blessant deux autres. C'est comme ça qu'ils font toujours ; une fois cernés de toutes parts, les terroristes attaquent pour emporter avec eux le maximum de militaires. Mais, cette fois-ci, les unités spéciales de l'ANP, qui ont participé à cette opération, ne leur ont laissé aucune chance.»
Ainsi, grâce à l'opération de ce mercredi, l'armée vient une nouvelle fois de déjouer les desseins macabres des terroristes de Djund Al Khalifa qui ont essayé de rallier à leur cause certains groupes des phalanges Al Farouk, qui active dans la région de Lakhdaria, à Bouira, et Al Arkam dans la région sud-est de Boumerdès, aux limites avec la région de Lakhdaria. La phalange Djund Al Khalifa, dont le premier «émir» est le tristement célèbre Abdelmalek Gouri qui était derrière le kidnapping et la décapitation du Français Hervé Gourdel en septembre 2014, avant que l'ANP ne l'élimine en décembre de la même année à Bordj Ménaïel.
La même phalange avait essayé de se redéployer en organisant un congrès dans la région de Boukram en mai 2015 avant que l'ANP n'intervienne et n'élimine 25 éléments de cette phalange ; une action considérée comme un tournant dans la lutte antiterroriste et la fin de cette phalange qui a voulu introduire la fameuse organisation terroriste Daesh en Algérie.
Une année après cette tentative, la même phalange a voulu se redéployer mais là aussi, et grâce à la vigilance des services de sécurité, sa tentative s'est soldée par un échec cuisant après l'élimination des sept terroristes ce mercredi. Laissant ces vaillants militaires, grâce auxquels l'Algérie est debout, ces vaillants fils de l'Algérie qui font face à la menace terroriste et qui sont là à braver le froid et la solitude des lieux pour assurer la quiétude aux citoyens, nous avons rebroussé chemin via toujours le CW93. Et là, effectivement, nous avons retrouvé sur notre chemin la fameuse maison qui a le drapeau palestinien et plus loin, la mosquée en construction, avant d'arriver au lieu qui était, moins de 24 heures auparavant, le théâtre d'une vaste opération de ratissage. Là, sur cette vastitude des lieux, nous nous sommes arrêtés à hauteur d'une échoppe où nous avons abordé trois jeunes.
«Vous voulez parler de l'opération d'hier ? C'est juste là, en bas. Vous voyez les traces du bull qui a ouvert le chemin aux militaires ? Le bull est arrivé jusqu'en bas. Il paraît qu'ils ont trouvé des abris de terroristes. L'opération que nous avons suivie pendant toute la journée à partir d'ici, était marquée par des tirs sporadiques. Pendant toute la journée, on entendait de temps en temps des tirs. Vers 17 heures, alors que les militaires étaient encore là, des gens qui sortaient de chez eux, nous avaient appris que les militaires venaient d'éliminer sept terroristes. Nous étions là mais le bilan, nous l'avons appris depuis la télévision. Mais ce n'est pas Moumlil. L'endroit où ces terroristes ont été éliminés est juste là, à côté du douar que vous voyez là, Douar Laâmarchia.»
Est-ce à dire que le terrorisme est toujours là ? «Non, jusqu'à cette opération, nous vivions dans une quiétude totale. D'ailleurs, lorsque les militaires ont commencé leur déploiement ici, nous étions étonnés, surtout après avoir appris que des terroristes étaient éliminés ici. De toute façon, ces terroristes sont étrangers à la région. Ils ont fait de notre coin paisible un lieu de repli.»
En effet, la région paraissait paisible mais en apparence. Car, si les gens ici parlent et évoquent le terrorisme au passé, ce n'est pas le cas pour certains autres douars que nous avons retrouvés sur notre chemin où les gens, comme nous l'avait rappelé un militaire un peu plus tôt, ont appris les M, synonyme de négation en arabe. Des gens qui n'ont rien vu, rien entendu, rien su, rien, rien. Des réponses par la négative que beaucoup semblent avoir apprises comme leçon de survie dans ces endroits où les terroristes circulent, selon nos informations, à leur guise et en pleine journée sans aucune crainte.
Des endroits qui donnent le frisson même en pleine journée. Vous voulez la preuve ? Mais le drapeau palestinien, pardi ! En tout cas, personne n'a pu nous expliquer les raisons de son existence dans ces lieux ; sinon peut-être un mot de passe, un repère pour les terroristes étrangers qui transitent par cet endroit...
Plus tard dans la journée de ce jeudi, nous avons appris, via le communiqué du MDN, l'identité des quatre autres terroristes éliminés mais sans autres précisions si ce n'est leur nom de guerre au maquis et qui nous renseignent un peu sur leur lieu de naissance avec ces deux terroristes originaires de Blida, A. Issa, alias Saâd El Blidi, et H. Ahcène, alias Yasser El Blidi, ou encore B. Bahaeddine, alias Khetab El Msili, qui serait originaire de M'sila.
Pour les quatre autres, nous savons que les trois «émirs» seraient ceux qui étaient identifiés dès la première journée, à savoir A. Ammar, alias Ami Chouaïb qui a rejoint le maquis terroriste en 1993, R. Ali, alias Abi Abbas, qui a rejoint le maquis en 2001, et Z. Lamine, alias Abou Aymen, à cela s'ajoute le septième, B. Mohamed, alias Bouzenad, identifié parmi les quatre derniers.


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