La secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, se range aux bruissements qui recommandent de guetter de grandes d�cisions, aux plans politique et institutionnel, durant cet �t�. A tout le moins, elle souhaite que cela advienne tant elle consid�re que la situation politique qui pr�vaut actuellement m�nerait droit vers une grave crise, si elle venait � perdurer. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir)- N�allez pas demander � la premi�re responsable du Parti des travailleurs de vous pr�ciser la nature de ces d�cisions attendues, elle ne saurait �clairer votre lanterne. Elle ne semble pas dans les secrets du s�rail. Pour preuve, elle �voque ces grandes d�cisions non en tant qu�information mais comme rumeurs insistantes. Mais, si on demandait � Louisa Hanoune � quelles d�cisions elle r�ve, elle en citerait promptement au moins deux : l�annulation du processus des privatisations des entreprises publiques et la dissolution de l�Assembl�e populaire nationale, ainsi que l�organisation d��lections l�gislatives anticip�es. Hier, animant une conf�rence de presse en guise d��pilogue � la r�union du Comit� central du parti, elle a dissert� longuement sur ces deux pr�occupations. Notamment sur sa revendication de l�gislatives anticip�es qui, selon elle, lui a valu les provocations dont elle fait l�objet de la part du pr�sident de l�APN. �On est victime de provocations � cause de notre demande d�organisation d��lections l�gislatives anticip�es �, a-t-elle soutenu. Bien entendu, elle ne compte pas fl�chir. �Aucune partie, aucune pression ne nous feront changer de position.� A plus forte raison lorsqu�elle reste convaincue que ce que le bureau de l�APN a accompli pour r�tr�cir la repr�sentation du parti au niveau de l�assembl�e est du pur arbitraire. �Toutes les d�cisions prises sont anticonstitutionnelles �, vocif�re Louisa Hanoune qui informe, au passage, qu�elle a saisi par deux fois le pr�sident de l�APN pour lui demander de saisir le Conseil constitutionnel sur la question. Elle a indiqu�, aussi, qu�elle a demand� au secr�taire g�n�ral de l�APN de lui remettre une copie de la d�cision administrative intimant de cesser le versement des indemnit�s parlementaires sur le compte du parti. �On a demand� cette d�cision administrative pour pouvoir saisir le Conseil d�Etat. Mais � d�faut, pass� le d�lai de deux mois, nous saisirons, m�me sans ce document, le Conseil d�Etat�, a-t-elle signifi�. Soulignons que la secr�taire g�n�ral du PT n��voque pas, ici, les indemnit�s des d�put�s qui ont d�cid� de rejeter la banni�re du PT, mais du reste. S. A. I. Qui avait int�r�t � assassiner les 18 gendarmes de BBA ? Louisa Hanoune croit, dur comme fer, � une implication maffieuse dans l�attentat qui a co�t� la vie � 18 gendarmes dans la wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj. �Vous avez not� qu�aucun des travailleurs chinois n�a �t� touch�, lors de cet attentat. C��taient, uniquement, les gendarmes qui �taient vis�s. Qui a int�r�t � cibler uniquement les gendarmes, donc l�Etat ? La maffia et les multinationales�, a-t-elle argu�. Et � la question de savoir si elle ne disculpe pas Al-Qa�da Maghreb qui, pourtant, a revendiqu� l�attentat, Louisa Hanoune r�pondra : �Rappelez-vous : Al-Qa�da est une r�v�lation am�ricaine. Qui peut dire aujourd�hui ce qu�est exactement Al-Qa�da? Les Am�ricains sont en train de refaire l�enqu�te sur les attentats de septembre 2001. Le terrorisme a des jonctions avec des structures maffieuses �, a-t-elle dit, ajoutant, s�agissant de l�attentat de BBA : �Le choix du moment n�est jamais fortuit. L�attentat a �t� perp�tr� au moment o� le gouvernement avait pris une s�rie de mesures. On s�interroge : � qui cet attentat profite-t-il ? On sait que l�attentat contre le si�ge de l�ONU � Alger a �t� commis pour des besoins d�ing�rence.�