Investir dans le d�veloppement durable, c�est investir dans �la femme�, soit dans la sant� reproductive. C�est r�solument ce qu�estimaient, hier, les sp�cialistes de la sant� et de la population, � l�occasion de la c�l�bration de la Journ�e mondiale de la population � l�Institut national de sant� publique. Wassila Z. - Alger (Le Soir) - Les sp�cialistes ont mis l�accent, durant cette rencontre ayant pour th�me �R�agir � la crise �conomique : investir dans le d�veloppement durable�, sur la vuln�rabilit� de la femme face � cette situation. Face � la crise �conomico-sociale qui va en s�amplifiant, la femme ne risque-t-elle pas d��tre �sacrifi�e�, de perdre ses acquis sur les plans �ducatif et sanitaire dans les pays en d�veloppement ? C�est pourquoi la sant� et les droits des femmes doivent constituer �une priorit� politique et une priorit� du d�veloppement�. D�apr�s Edourd Lindsay, repr�sentant de l�UNFPA, les femmes et les filles repr�sentent la cat�gorie la plus vuln�rable et la plus durement touch�e par la crise. Elles s�enfoncent davantage dans la pauvret� et affrontent des risques de sant� accrus, notamment durant leur grossesse. Les investissements dans la sant� reproductive sont rentables, a-t-il expliqu�. Ils conduisent � une r�duction consid�rable des d�penses publiques pour la sant� et la r�duction du nombre de d�c�s maternels. Tout en ouvrant les voies du redressement �conomique, l�investissement-femme permettra une r�duction des in�galit�s, de la pauvret�, et contribuera � la croissance �conomique. La priorit� actuelle demeure donc la r�duction de la mortalit� natale et maternelle par une prise en charge de la maman en facilitant l�acc�s � la sant� reproductive (planification familiale, services de sant� maternelle). Ceci �aide les femmes et les filles � �viter les grossesses non d�sir�es ou pr�coces, les avortements pratiqu�s dans des conditions dangereuses, ainsi que les infirmit�s li�es � la grossesse �, a soutenu Edouard Lindsay. En cons�quence, les femmes jouiront d�une bonne sant�, seront plus productives, auront de meilleures chances en mati�re d��ducation, de formation et d�emploi, dans l�int�r�t de tous, a affirm� le conf�rencier. Pour sa part, Pr Belkhoudja Kissoussi Jeanine Nadjia, vice-pr�sidente de l�Association de planning familial, notera que deux grands efforts restent � entreprendre : la bonne prise en charge des grossesses et des accouchements, incluant la sant� de la m�re de l�enfant, et le r�tablissement de l��ducation sanitaire qui est en recul. Aussi, elle �voquera l�importance du bilan pr�nuptial. Ace sujet, on notera que le taux de nuptialit� est pass� de 5,5% pour 1 000 habitants � 8% depuis 2001. Durant cette m�me p�riode, une l�g�re remont�e de la natalit� est constat�e, a expliqu� ce m�me professeur.