Constat n Il y a lieu d'assurer impérativement à la femme un accès au service de santé : car la mortalité maternelle représente l'inégalité la plus criante en matière de santé dans le monde. «Aujourd'hui, alors que nous célébrons la Journée mondiale de la population, la crise économique et financière mondiale menace d'effacer les gains durement acquis sur les plans éducatifs et sanitaires dans les pays en développement» a déclaré, hier, Lindsay Edouard, représentant du fonds des Nations unies pour la population. Il intervenait lors de la conférence organisée à l'Institut national de la santé publique, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la population, sous le thème «Réagir à la crise économique : investir dans le développement durable». Selon ce responsable, les femmes et les filles sont les plus touchées «c'est pourquoi le thème de la Journée mondiale de la population, cette année, met l'accent sur l'investissement dans les femmes», a-t-il expliqué. Les complications de la grossesse et de l'accouchement sont les causes principales des décès de femmes. Des décès qu'on peut éviter, en assurant à ces femmes un accès aux services de santé. «La mortalité maternelle représente l'inégalité la plus criante en matière de santé dans le monde» précise le responsable onusien. Lindsay Edouard a saisi cette occasion pour interpeller tous les dirigeants à faire de la santé et des droits des femmes une priorité politique et une priorité du développement.Intervenant lors de cette conférence, Mme Nacera Kedad, directrice de la population au ministère de la Santé, estime que les systèmes de santé nationaux doivent être renforcés, pour assurer une meilleure qualité des services à la population. «La santé est un droit garanti par la Constitution», affirme Mme Kedad.Pour expliquer les répercussions de la crise économique et financière mondiale sur la population et le développement, Larbi Lamri, professeur et chercheur, a rappelé, dans un exposé, les objectifs du millénaire pour le développement et les contraintes qui peuvent les retarder, notamment la crise financière internationale qui a engendré un ralentissement économique et une inflation, ce qui a conduit à la réduction des dons et des interventions. La deuxième contrainte évoquée par M. Lamri, est la dégradation de l'environnement, avec le réchauffement climatique et ses conséquences néfastes, mais aussi la dégradation des conditions de vie. La troisième contrainte est la faiblesse de partenariat qui mène à une faiblesse des aides des Etats. De son côté Bachir Boulahbel, du commissariat général à la planification et la perspective, a présenté un exposé sur la femme et le marché du travail en Algérie. Il a fait une analyse de l'activité féminine en Algérie dans ses principales caractéristiques et ses perspectives.