La fixation du nombre d�ann�es de cotisations pour la retraite � 40 ans obligatoirement suscite l�incompr�hension. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - La r�vision du nombre d�ann�es de cotisations pour la retraite constituera certainement durant les prochains jours un sujet de divergences av�r�es entre le gouvernement, les instances syndicales et les employeurs. Qu�elle soit tranch�e ou seulement d�battue lors de la rencontre tripartite annonc�e pour d�but d�cembre prochain, cette option soul�ve n�cessairement des questionnements. Ainsi, le gouvernement propose de fixer ce nombre d�ann�es � 40 ans obligatoirement et en aurait avis� la centrale syndicale. Il s�agit pr�cis�ment de revoir, voire de remettre en cause l�actuel dispositif de d�part en retraite apr�s 32 ans, initi� depuis plus d�une d�cade et qui permet aux travailleurs salari�s de partir en retraite partielle notamment. Selon un expert d�une organisation patronale, le gouvernement cherche, par le biais de cette option, � rem�dier au d�ficit financier chronique de la Caisse nationale des retraites (CNR). Un d�ficit qui d�passe les 160 milliards de dinars, selon un membre de la F�d�ration nationale des retrait�s (FNTR). En effet, le nombre insuffisant de salari�s actifs ne permet pas d�assurer le financement des retraites qui d�pendent du volume de cotisations salariales collect�es. N�anmoins, les partenaires sociaux d�noncent l�absence de pertinence de cette mesure. Selon le m�me expert patronal, cette question ne constitue pas l�essentiel des pr�occupations des employeurs. De m�me, et en attendant une expression d�finitive de la centrale syndicale sur ce sujet, les travailleurs rejetteront immanquablement cette mesure. Car ils seront oblig�s de travailler plus et de cotiser davantage pour pr�tendre partir en retraite. Ce qui pose r�ellement la question de la p�rennisation de l�actuel syst�me national des retraites. Bas� sur la r�partition, la solidarit� entre les g�n�rations et la solidarit� professionnelle, ce syst�me sera-t-il modifi� au profit du r�gime bas� sur la capitalisation, � l�honneur ailleurs dans le monde ? Une interrogation r�currente, ces derni�res ann�es, malgr� les professions de foi du gouvernement ou les assurances de l�instance syndicale. Le gouvernement vise-t-il � remettre en cause un autre acquis social, ce qui serait incompr�hensible ! D�autant que la politique de l�emploi manque encore de pertinence. Et que la difficult� reste pos�e pour les milliers de dipl�m�s de trouver rapidement un poste d�emploi apr�s la fin de leurs �tudes ou de leur formation. Faudra-t-il alors abandonner les formations de longue dur�e pour pouvoir travailler pendant 40 ans ? Des questionnements parmi d�autres auxquels le gouvernement devra r�pondre dans l�int�r�t des travailleurs et des retrait�s.