L�imp�ratif pour le journaliste de conna�tre et d�utiliser les nouvelles technologies de l�information et de la communication, r�viser les l�gislations relatives � l�exercice de la fonction de journaliste � la lumi�re de l��volution des TIC, respecter la sp�cialisation des personnes travaillant dans le domaine de l�information et de la communication (lutter contre le journalisme polyvalent), inciter les syndicats � prot�ger les droits sociaux et moraux, dont ceux li�s � la propri�t� intellectuelle, mettre fin au monopole de certains groupes des mass-m�dias, g�n�raliser et bien r�partir l�utilisation des TIC sur l�ensemble des territoires nationaux, ouvrir des d�bats entre les professionnels du m�tier et les centres de d�cision en vue de mettre aux normes la charte de l��thique et de la d�ontologie, int�grer les modules de communication et de presse �lectronique dans les processus de scolarisation et d�enseignement professionnel, notamment au niveau des instituts et �tablissements du monde arabe, red�finir �blog� et � presse �lectronique�, multiplier les rencontres sous l��gide des organisations professionnelles, des ONG et des Etats sur les th�mes de la presse �lectronique et tenter d�en cerner les volets r�glementaires et pratiques, encourager la presse �lectronique en d�cernant des prix annuels pour les meilleurs journalistes dans le domaine et �laborer des rapports sur son �volution par les associations professionnelles nationales et continentales. Telles sont les plus importantes recommandations ayant cl�tur� les travaux des deux ateliers, �le blog et la presse �lectronique� et �le futur du journalisme et les d�fis des nouvelles technologies de l�information et de la communication� intervenant dans le cadre de la rencontre maghr�bine organis�e par le Forum arabe des m�dias pour l�information et l�environnement, qui s�est tenu les 20 et 21 novembre � Rabat, au Maroc. Outre cela, des propositions � court terme ont �t� formul�es. Il convient d�en citer quelques-unes, organisation de cycles de perfectionnement p�riodiques dans les domaines du bon usage de l�internet et des techniques de r�daction dans la presse �lectronique, tenir des rencontres visant � prot�ger les droits des journalistes, et les int�grer dans les conventions collectives, les contrats de travail et les lois r�gissant la profession et celles de l�emploi en g�n�ral, inciter les syndicats et les associations professionnelles � installer des ateliers de travail visant � r�actualiser les chartes d��thique et de d�ontologie et ouvrir le dialogue avec les minist�res de l��ducation et de l�enseignement professionnels, organiser des portes ouvertes par les employeurs du monde de la presse au profit du public en vue de prise de contact et d��changes. Hormis la corporation mauritanienne, celles de la composante du Maghreb, Alg�rie (trois journalistes du le Quotidien d�Oran, Le Soir d�Alg�rie et l�arabophone Akher Saa), Tunisie, Libye et le Maroc, �taient pr�sentes, ainsi que l�Egypte, �tant le pays o� si�ge le bureau de l�AMFED, l�organisation organisatrice. On rel�ve �galement la pr�sence du vice-pr�sident de l�Union g�n�rale des journalistes arabes, le Marocain Abdallah El Bekkali, le Syndicat marocain des journalistes, sous la houlette de son pr�sident Youn�s Medjahed, et de l�ambassadeur du Y�men en Tunisie, Hocine El Aouadi. Dans son allocution inaugurale au si�ge du minist�re de la Communication, Randa Fouad, pr�sidente de l�AMFED, a bross� exhaustivement les r�alisations du forum et les perspectives fix�es � 2011, dont l�organisation de conf�rences et de consultations r�gionales au Moyen-Orient et dans les pays du Golf, se rapportant aux volets des m�dias et de l�environnement. Elle a ajout� que cette rencontre s�inscrit dans le cadre du �dialogue pour le d�veloppement, l�information et la soci�t� participative �, organis�e conjointement par l�Union g�n�rale des journalistes arabes et l�Agence am�ricaine pour le d�veloppement. Gros plan sur les m�dias au Maghreb Th�me tr�s � la mode, le journalisme �lectronique, ou �deuxi�me d�luge�, selon Pierre L�vy, cit� par le journaliste et chercheur tunisien dans les sciences de l�information et de la communication, Zayoud Moez, a brusqu� la profession depuis que beaucoup d��ditions en papier ont mis la cl� sous le paillasson ou appr�henderaient l�avenir la main sans plume ou depuis que les photos et articles alimentant les sites les plus visit�s, Facebook et Youtube, sont devenus une source d'information pour les journalistes du monde entier. C'est ce qui a attis� les craintes des associations des �diteurs de par le monde. Des chiffres effarants l�illustrent. Dans sa communication intitul�e �m�dias et nouvelles technologies en Tunisie et en Libye : probl�matiques et r�alit�s �, le chercheur tunisien compare la presse �lectronique � un contenant sans contenu. Il signalera aussi que son danger ne sera pas seulement ressenti par le secteur des m�dias, mais aussi par celui �conomique, entre autres. Il s�en tiendra � deux corroborations pour son argument. La premi�re, le ch�mage qui a touch� 2 300 journalistes fran�ais durant les 10 premiers mois de l�an 2009. La deuxi�me est plus proche de nous, quant � elle, et concerne les r�percussions sur le plan de la rentabilit� suite � la d�cision prise par la presse �lectronique en Tunisie et Libye de publier tous leurs articles gracieusement. Zayoud, dans une approche comparative entre les deux pays, rapporte que le taux d�utilisation de l�Internet dans le premier pays est de l�ordre de 30,6 %, alors que celui du second est de 5,09 %. Il r�v�lera �galement un paradoxe : la technologie n�a pas apport� le d�veloppement requis en mati�re de qualit� des contenus et d��panouissement linguistique, les parcours des deux agences de presse des deux pays en sont la preuve. Au sujet de la t�l�vision num�rique terrestre, la TNT, dont l�utilisation sera g�n�ralis�e en Tunisie d�ici � 2014, le communicant dira : �Elle ne sera jamais une r�ussite dans les pays du Maghreb, � moins qu�on ait recours � la TNT mobile en vigueur en Allemagne.� Dans la foul�e des statistiques li�es � l�introduction des TIC dans l�espace maghr�bin, le deuxi�me conf�rencier, Mohammed Bachir Ezzenaki, consultant marocain en communication, signale, dans une communication intitul�e �la situation de l�information et des TIC en Alg�rie, au Maroc et en Mauritanie�, une perc�e �tonnante de son pays dans le domaine de l�utilisation de l�Internet, avec un taux de 14 %, et ce en d�pit de la chert� de l�abonnement, alors que l�Alg�rie n�est pas loin de la Libye avec un taux de 5,33 %. Concernant la Mauritanie, le consultant ne fournit pas de chiffres, mais souligne que cet outil a �t� introduit dans le pays en 1998. Depuis, l�Etat accorde des facilit�s pour l�importation des micro-ordinateurs et des �quipements informatiques, qui se sont traduites sur le terrain par l�exon�ration des droits d�imposition et des douanes. Le conf�rencier passera �galement en revue les grandes dates ayant marqu� le d�veloppement de la presse priv�e dans les trois pays, les sp�cificit�s de chacune d�entre elles et le sort qui a �t� r�serv� aux voix dissonantes dans le cadre des r�formes. D�autres intervenants appellent � un contr�le rigoureux de l�utilisation de l�internet. Parmi eux, Mohammed Belghaouet, directeur d��tudes au minist�re de la Communication, qui, tout en valorisant les efforts de son pays dans le domaine de la technologie (le Maroc dispose de 6 cha�nes satellitaires, de 25 cha�nes radios et d�une t�l�vision capt�e par mobile), met en garde contre l�usage de la science � d�autres desseins que ceux pour laquelle elle a �t� con�ue. Ce que ne semble pas admettre Abdellah El Bekkali, qui est aussi r�dacteur en chef du journal arabophone El Alem, �on ne peut mettre un policier derri�re chaque utilisateur d�Internet ! Pour le journaliste en particulier, la libert� ne doit pas �tre d�laiss�e. Une compl�mentarit� entre celle-ci, l��thique et la responsabilit� professionnelle doit �galement �tre de mise. Une bonne volont� politique apportera aussi beaucoup en la mati�re�. Les conditions socioprofessionnelles dans lesquelles �voluent les journalistes, et le harc�lement dont ils font l�objet, le recul des libert�s dans les pays du Maghreb, le cas des fronti�res entre ces derniers�. Et le match Alg�rie-Egypte du 18 novembre ! Ce sont les autres th�mes qui ont meubl� les discussions en marge du programme officiel. Les journalistes et pr�sents en parlaient avec amertume et indignation.