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“L'évolution de la presse demeure étroitement liée à l'évolution adaptée des textes juridiques”
Le secrétaire d'Etat chargé de la communication à Liberté
Publié dans Liberté le 03 - 04 - 2010

La commémoration, ce 3 avril 2010, du vingtième anniversaire de la promulgation de la loi 90-07 du 3 avril 1990 relative à l'information donne un cachet particulier au programme préparé cette année en Algérie, pour célébrer le 3 mai 2010 la Journée internationale de la liberté de la presse.
Cela nous donne l'occasion de rappeler que ce texte législatif, promulgué il y a maintenant vingt ans, a constitué le cadre juridique de la contribution des pouvoirs publics à l'émergence d'une presse pluraliste, privée à travers une aide multiforme. L'aide de l'Etat s'est traduite, en effet, par la multiplication de titres de journaux ayant consacré l'exercice de la liberté de la presse. S'agissant de l'évolution du dispositif juridique algérien, il faut savoir qu'au plan de la législation interne, deux lois ont été promulguées depuis l'Indépendance, en 1982 et 1990, obéissant à des choix et modèles de société différents. Aujourd'hui, alors que la société algérienne exprime de nouveaux besoins en matière d'information, et à l'heure de la véritable révolution véhiculée par les technologies de l'information et de la communication, l'Algérie s'inscrit dans ce processus de transformation et de mutation en œuvrant à une mise à niveau générale qui touche aussi bien les aspects technologiques et les supports que le domaine des libertés, notamment la consécration et la protection de la liberté d'expression et son corollaire la liberté de la presse. Le principe de la liberté de la presse est inscrit à la fois dans le texte fondamental, la Constitution et dans la législation et la réglementation.
En effet, la loi d'avril 90 et les textes subséquents ont offert aux journalistes du secteur public la faculté de “constituer des collectifs professionnels pour la création et l'édition d'un titre indépendant, de revues ou de périodiques” en prévoyant d'accompagner ces projets par des facilités diverses. Elle a servi de levier au processus de diversification de la presse écrite qui a marqué le paysage médiatique national.
La profession de journaliste et son statut se trouvant au cœur de la problématique liée à la liberté de la presse ont connu une évolution qualitative depuis 1999, tant au plan de la pratique de la profession qu'au plan de ses relations avec les pouvoirs publics.
C'est dans le prolongement de ces grands changements sociopolitiques, qui ont touché notre pays, que la presse algérienne a connu un essor sans précédent et fut appelée à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la montée de l'intolérance et du terrorisme. Elle en paya d'ailleurs le lourd tribut puisque plus d'une centaine de journalistes furent assassinés, tandis que plusieurs dizaines d'autres furent contraints à l'exil.
C'est l'occasion, au moment où notre pays célèbre la Journée internationale de la liberté de la presse, de rendre un hommage appuyé à cette profession noble qui n'a pas hésité un seul instant à s'impliquer aux côtés d'autres forces nationales dans la défense des acquis de la République et de l'unité du pays.
Le sacrifice suprême qu'elle a consenti a été au demeurant maintes fois évoqué par Son Excellence Monsieur le président de la République qui nourrit à son endroit toute la considération et tout le respect qu'elle mérite pour les services qu'elle a rendus à la République et au pluralisme en Algérie.
Ma conviction est que l'expérience algérienne en matière de journalisme ne doit pas être limitée aux vingt dernières années, car il s'agit, plutôt, d'une suite d'accumulations qui se sont faites jusqu'au jour d'aujourd'hui, en passant par la presse du mouvement national, de la réforme, l'indépendance et le pluralisme. Je ne suis pas de ceux qui disent qu'il existe une presse du 4 octobre, qualifiée de langue de bois occulte et stérile, ni une presse du 5 octobre, qui est une langue de verre transparente et constructive, puisqu'en fin de compte, il s'agit d'une expérience journalistique algérienne, évoluant avec l'évolution de la société algérienne. Maintenant, si nous parlons du pluralisme médiatique, il est à noter qu'il a été caractérisé par trois compartiments, à savoir le compartiment relatif au fondement, le compartiment de la lutte pour la consécration de la liberté de la presse et le troisième s'est intéressé à l'instauration des bases professionnelles.
Je considère que la presse algérienne est tenue d'améliorer sa relation avec l'équation aux trois dimensions : la liberté, le professionnalisme et la déontologie qui sont des paramètres de crédibilité et de pérennité de l'exercice journalistique. Dans tous les cas de figure, l'évolution de la presse demeure étroitement liée à l'évolution adaptée des textes juridiques qui régissent ce domaine de manière à obtenir l'harmonisation avec les mutations que connaît le monde des médias. À ce titre, je saisis cette occasion pour dire qu'un avant-projet de loi relatif à l'information est en maturation pour constituer la plate-forme qui sera soumise à enrichissements de concert avec la corporation en vue de mettre en œuvre l'engagement de Son Excellence Monsieur le président de la République Abdelaziz Bouteflika.
S'il y a lieu de résumer le champ d'application de la loi du 3 avril 1990, en termes positifs, elle a consacré l'enracinement de l'expression pluraliste à travers la liberté d'édition et de publication. Il est nécessaire également de rappeler que l'activité de production est ouverte à l'investissement privé dans le domaine de la production d'œuvres et de programmes audiovisuels que les pouvoirs publics ont favorisé et encouragé toutes les démarches tendant à la mise en place d'un statut garantissant aux journalistes l'ensemble de leurs droits sociaux et professionnels, en particulier ceux liés à la formation, à la protection sociale et à l'exercice de leur métier dans la dignité.
Par ailleurs, elle connaît un déficit important en matière d'instruments de régulation de suivi et d'encadrement de la presse écrite notamment parmi les institutions où des mécanismes de régulation et de supervision font défaut. La diffusion, après avoir été organisée sous le monopole de l'Etat, a été libéralisée. Cette activité a été ouverte à l'initiative privée sans que les précautions idoines n'aient été réunies, notamment l'autorisation de professionnels à activer dans ce créneau. En raison du manque de professionnalisme et de la confusion dans laquelle s'est développée cette activité, de nombreux dysfonctionnements et dépassements ont été et continuent d'être relevés.
La presse a le devoir d'informer de façon objective les citoyens et d'apporter les éclairages nécessaires aux grands débats de société. Par son professionnalisme et sa capacité à assumer ses missions et ses responsabilités morales, intellectuelles et professionnelles, elle tirera un crédit et un pouvoir que les lecteurs seuls peuvent lui conférer. C'est dans cet esprit qu'il faut se rappeler l'appel de Son Excellence Monsieur le président de la République adressé à la presse nationale pour aider, par leur investigation et leur contribution, à la mise en œuvre par les institutions nationales de la politique générale du développement du pays tant au plan du pluralisme, de la transparence, de la participation des citoyens au contrôle de leurs institutions et surtout de l'apport de la presse à l'implantation de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. Tout cela participe à relever le défi de la réalisation des objectifs de défense et d'épanouissement de la personne humaine et de promotion de ses droits.
L'évaluation de l'ensemble de ces développements permet d'affirmer que le secteur a accompli, de l'Indépendance à nos jours, de grands progrès, aussi bien au plan de l'organisation, du fonctionnement que de l'adaptation aux exigences liées à l'extension des libertés. Il est également important de souligner que les conditions de transformation radicale du paysage international de la communication rendent plus que nécessaire l'élaboration d'une doctrine qui fixe la philosophie de l'Etat dans le domaine de la communication et détermine les priorités en matière d'actions de développement.
A. M.
(*) Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication.


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