Après le Forum économique mondial de Davos (Suisse) où le chef de la diplomatie algérienne a exposé l'expérience algérienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, c'est à Addis-Abeba que cette expérience sera présentée dans les prochains jours. En effet, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a annoncé dans la capitale éthiopienne que l'Algérie présentera un rapport sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique à l'occasion du 30e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, prévu à Addis-Abeba les 28 et 29 janvier 2018. «L'Algérie présentera ce rapport dans le cadre du mandat confié au président de la République Abdelaziz Bouteflika, désigné par ses pairs en 2017 comme coordonnateur de l'Union africaine (UA) dans la prévention et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique», a-t-il expliqué. Ce jeudi, M. Messahel a présidé la réunion du Comité ministériel sur le barème des Contributions et les Contributions financières des pays membres, et ce en marge de sa participation à la 32ème session du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) qui s'est tenu ce week-end à Addis-Abeba. Le rapport qui sera présenté demain sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent figure parmi les plus importantes activités inscrites au 30e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement. A Davos, le chef de la diplomatie algérienne est longuement revenu sur l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme. «L'Algérie, qui fait face à de nombreux défis découlant de la situation prévalant dans son environnement géopolitique, a réussi à surmonter ces difficultés, en raison notamment de l'expérience acquise dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent», a-t-il déclaré. Il a ajouté que l'Algérie, «qui a combattu et vaincu la furie meurtrière et destructrice de l'hydre terroriste dans les années quatre-vingt-dix, mobilise aujourd'hui ses ressources pour consolider la stabilité et la sécurité et promouvoir son développement socioéconomique». A souligner que le sommet de l'UA de cette année est placé sous le thème «Remporter la lutte contre la corruption: une voie durable pour la transformation de l'Afrique». Selon le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, la corruption prive l'Afrique de près de cinquante (50) milliards de dollars chaque année. «Le combat contre ce fléau doit être global en 2018», a-t-il soutenu, soulignant que toutes les nations africaines «sont concernées, d'une manière ou d'une autre, à des échelles plus au moins grandes» par ce fléau. Selon le président de la Commission de l'UA, les chiffres établis par des experts, les ressources détournées par la corruption en Afrique «peuvent, si elles sont investies, suppléer le recours à l'assistance extérieure». A ce propos M. Messahel a estimé que l'Afrique doit se doter de capacités pour assurer son développement dans la sérénité en luttant contre la corruption. Dans le même sillage et en prélude au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA tiendra sa réunion ordinaire qui sera présidée par le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi pour examiner notamment la stratégie africaine de lutte contre le phénomène du terrorisme et de l'extrémisme violent. Le sommet des chefs d'Etat sera aussi précédé par la réunion du Comité des 10 sur la réforme du Conseil de sécurité ainsi que l'examen du rapport du Conseil de paix et sécurité sur le règlement des conflits en Afrique. Un autre sommet de haut niveau sur la Libye, présidé par le chef d'Etat congolais Denis Sassou-Nguesso, est également prévu, en plus d'autres à l'exemple du Comité de réflexion sur l'Afrique à l'horizon 2063.