Le dialogue engagé par la Corée du Nord et Washington crée la polémique. Le président nord-coréen a remporté un triomphe en obtenant une rencontre avec son homologue américain qui posait des conditions pour une telle initiative. Favorable à la politique de détente dans les relations entre la Corée du Nord et l'Occident, Pyongyang envoie, dans un tout proche avenir, son chef de la diplomatie en Suède. Au lendemain de l'annonce d'un futur sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un, le journal suédois Dagens Nyheter a rapporté que le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-ho se rendrait prochainement en Suède. Le haut diplomate nord-coréen doit rencontrer à cette occasion son homologue suédoise, Margot Wallström, dont le pays représente les intérêts américains en Corée du Nord en l'absence de relations diplomatiques entre Washington et Pyongyang. Le déplacement est censé dégeler les relations entre Washington et Pyongyang. Bien que la nouvelle ait été publiée par les médias suédois, Stockholm n'a pas encore réagi officiellement à cette information. C'est jeudi depuis Washington que Chung Eui-yong, conseiller national sud-coréen à la Sécurité, a annoncé une future rencontre entre le président américain et le leader nord-coréen. L'adversaire politique du président américain, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle, Hillary Clinton, a trouvé un prétexte pour dénoncer l'initiative. Le gouvernement du président américain Donald Trump «ne voit pas le danger» des discussions qu'il compte ouvrir avec le régime nord-coréen, a estimé sa rivale malheureuse à l'élection mais aussi ancienne chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton. «Si vous voulez discuter avec Kim Jong Un de ses armes nucléaires, il vous faut des diplomates expérimentés, ce qui manque actuellement aux Etats-Unis», a-t-elle dit au journal néerlandais Algemeen Dagblad. «Il faut des gens qui connaissent bien les dossiers et qui savent déchiffrer les Coréens du Nord et leur langage», a-t-elle expliqué dans cette interview publiée samedi. «Or, le département d'Etat a perdu beaucoup de diplomates avec l'arrivée au pouvoir de M. Trump, et il n'en reste pas beaucoup qui soient capables de négocier avec Pyongyang : vous ne pouvez pas avoir de diplomatie sans diplomates», a souligné Clinton, et le danger n'est pas reconnu par le gouvernement. Clinton se trouvait aux Pays-Bas pour un discours sur la situation internationale, dont la Corée du Nord.