Le président américain Donald Trump s'est dit convaincu samedi que les pourparlers historiques qu'il doit avoir d'ici fin mai avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un seront couronnés d'un "immense succès", ajoutant que Pyongyang s'est engagé à ne procéder d'ici là à aucun tir de missile. "Je pense que concernant la Corée du Nord ça va très bien se passer, je pense que nous rencontrerons un immense succès, que ça va être quelque chose de très fructueux. Nous avons un énorme soutien", a déclaré le président à des journalistes avant de monter à bord de l'hélicoptère qui devait l'emmener en Pennsylvanie. "La promesse (de Pyongyang), c'est qu'ils ne vont pas tirer de missiles entre-temps, et qu'ils envisagent de dénucléariser. Ca serait formidable", a ajouté M. Trump. Un peu plus tôt, le président avait rappelé sur Twitter que la Corée du Nord n'avait "pas mené d'essai de missile depuis le 28 novembre 2017", et qu'elle avait "promis de ne pas le faire pendant nos rencontres". "Je pense qu'ils vont tenir leur promesse!", a-t-il ajouté. Sur le réseau social, M. Trump est également revenu sur sa conversation téléphonique de vendredi avec son homologue chinois Xi Jinping. "Le président Xi m'a dit qu'il appréciait que les Etats-Unis essaient de résoudre le problème diplomatiquement plutôt que d'utiliser l'option la plus inquiétante. La Chine continue de nous aider!", a tweeté Donald Trump. "J'apprécie les intentions positives de M. le président (Trump) afin de parvenir à une résolution pacifique du problème de la péninsule coréenne", avait salué Xi Jinping lors de l'appel téléphonique vendredi, selon des propos rapportés par l'agence Chine nouvelle. La Maison Blanche avait annoncé vendredi que les deux chefs d'Etat s'étaient "engagés à maintenir la pression et les sanctions jusqu'à ce que la Corée du Nord prenne des décisions vers une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible".
La voix discordante d'Hillary Principale voix discordante, Hillary Clinton a pour sa part estimé que l'administration Trump ne "voit pas le danger" représenté par des discussions avec Pyongyang. "Si vous voulez discuter avec Kim Jong Un de ses armes nucléaires, il vous faut des diplomates expérimentés", a expliqué l'ancienne responsable de la diplomatie américaine dans une interview publiée samedi par le journal néerlandais Algemeen Dagblad. "Il faut des gens qui connaissent bien les dossiers et qui savent déchiffrer les Nord-Coréens et leur langage", a ajouté la candidate malheureuse à l'élection présidentielle de 2016, ajoutant que "le danger n'est pas reconnu par le gouvernement Trump". L'actuel secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, en tournée en Afrique, a de son côté annulé son programme pour samedi à Nairobi. Il "ne se sent pas bien après deux longues journées à travailler sur des questions importantes comme la Corée du Nord", a justifié le sous-secrétaire d'Etat Steve Goldstein. Le lieu et la date de la possible rencontre entre Kim Jong Un et Donald Trump n'ont pas encore été arrêtés, mais elle devrait se tenir "d'ici mai", selon Chung Eui-yong, conseiller national sud-coréen à la Sécurité. Pyongyang n'a pas encore réagi officiellement à cette annonce, mais son ambassadeur aux Nations unies, Pak Song Il, a déclaré au Washington Post que cette invitation résultait d'une "décision volontaire et ouverte" de Kim Jong Un. Grâce à cette "décision courageuse de notre dirigeant suprême, nous pouvons envisager d'assurer la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne", a-t-il également expliqué.