L'auteur de l'attaque, hier, contre un supermarché à Trèbes, tuant trois personnes, a revendiqué la libération de Salah Abdeslam, né le 15 septembre 1989 en Belgique, accusé d'être un terroriste français d'origine marocaine résidant et ayant grandi en Belgique, dans la commune de Molenbeek-Saint-Jean. Il est accusé d'etre affilié à Daech, accusé également d'etre impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts en région parisienne. Sur la route des Balkans utilisée à partir de l'été 2015 par des centaines de milliers de réfugiés, il convoie par quatre aller retour de Bruxelles à des localités allemandes et hongroises, la quasi-totalité du commando qui commettra ces attentats ainsi que ceux de Belgique le 22 mars 2016. Le13 novembre 2015, il est notamment le locataire de la voiture utilisée par les assaillants de la salle du Bataclan, et dépose également les trois kamikazes devant le Stade de France où ils se font exploser. Son frère Brahim Abdeslam participe aux fusillades des terrasses parisiennes et se fait à son tour exploser dans un bar proche de la Place de la République. Salah Abdeslam aurait pour sa part renoncé au dernier moment à en faire de même, abandonnant son véhicule dans le XVIIIe arrondissement parisien, puis sa ceinture explosive à Montrouge. Il parvient à s'enfuir de la région parisienne avec l'aide de complices venus le chercher la nuit même des attentats pour être déposé à Laeken avant d'être ensuite conduit vers Schaerbeek où il reste caché dans un appartement de la Rue Henri Bergé pendant 20 jours puis à Forest avant de disparaître en Belgique. Il est arrêté lors d'une opération policière menée à Molenbeek-Saint-Jean le 18 mars 2016, après une cavale de 125 jours. Il est impliqué dans une fusillade dans un appartement de Forest trois jours plus tôt, ce qui lui vaut également un procès en Belgique. Son implication dans la préparation des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, qui ont lieu quatre jours après son arrestation, est également en question. Remis aux autorités françaises le 27 avril 2016, et incarcéré à Fleury-Mérogis. Pendant son procès, son avocat a dit que l'accusé ne pouvait être condamné pour tentative d'assassinat de policiers.