D'intenses efforts sont entrepris pour la préservation des monuments et sites archéologiques disséminés à travers le territoire de la wilaya de Laghouat, via notamment une réhabilitation de ce legs matériel à grande importance historique et culturelle, selon les services locaux du secteur de la Culture. Consistant en des monuments, vieux lieux de culte, mosquées et zaouïas ainsi que des sites historiques et naturels, ce patrimoine, levier de développement touristique pour la région, revêt un grand intérêt auprès des spécialistes, notamment la direction de la Culture qui lui projette des opérations de restauration et de valorisation par souci de leur préservation et intégration dans la dynamique de développement du tourisme religieux. Les gravures rupestres de Laghouat, un trésor à sauvegarder La mosquée antique «Mesjid El-Atik» de la commune de Tadjerouna s'est vue accorder une opération de restauration de grande envergure, avec des matériaux de construction locaux pour sauvegarder son ancien cachet architectural, en sus d'une opération similaire retenue pour la vieille mosquée de la ville de Laghouat, en attendant le parachèvement de la réhabilitation de la mosquée de la zaouïa Tidjania, en tenant en compte, en matière d'exécution des travaux, des plans et conceptions urbanistiques originels. Selon les services de la Culture, la réalisation, pour une enveloppe de 18 millions DA, d'une étude technique pour la restauration de cinq (5) mosquées de la wilaya, a atteint 30%. Les gravures rupestres sur plusieurs sites de la wilaya de Laghouat constituent un véritable trésor archéologique à ciel ouvert qui mérite davantage d'attention pour les sauver d'une dégradation certaine, à l'instar de celle se trouvant dans la commune d'El-Ghicha, représentant une éléphante protégeant son petit, adoptée il y a quelques années comme sigle de l'UNICEF. Ces gravures rupestres, dont la plupart remontent à diverses ères historiques, témoignent d'une succession de civilisations dans la région, à l'instar de la zone de «Reha» (Moulin), qui a bénéficié d'une opération de réalisation d'espaces verts et du revêtement de la route reliant sur 3 km le site à la commune d'El-Ghicha, car jouissant d'une vocation touristique attirant de nombreux visiteurs nationaux et étrangers. La direction du Tourisme et de l'Artisanat a, de son coté, fait part de la projection d'une seconde tranche pour le parachèvement de l'opération précitée, en plus de la création de structures d'accueil, dont des camps et un parc. Retenue au titre d'un ambitieux programme de protection et développement du potentiel touristique de la région, cette opération prévoit également la réalisation de panneaux d'orientation et de signalisation au niveau des stations de gravures rupestres de la wilaya. Classer le ksar de Taouiala pour le restaurer Situé à 150 km au Nord-ouest de Laghouat, le ksar de Taouiala, présentant une forme rectangulaire de 255 mètres de longueur sur 94 m de largeur, remonte, selon des versions historiques, à l'ère des Béni-Rached ayant peuplé la région des Monts Laâmour. De conception architecturale répondant aux spécificités naturelles et climatiques de la région, ce ksar, doté de deux portes principales, à l'Ouest et à l'Est, est proposé à la classification par la direction de la Culture qui a peaufiné un dossier à soumettre à la commission nationale des biens culturels, pour pouvoir bénéficier, en tant que site historique et archéologique, d'une opération de restauration et de réhabilitation, a expliqué le directeur de la Culture de la wilaya de Laghouat, Mohamed Nemili. Cette opération de classification tant attendue a été précédée par la réalisation, par la direction du Tourisme, d'une opération de mise en place de panneaux d'orientation et des clôtures, par souci de préserver ce legs ancestral menaçant disparition du fait de moult facteurs. De nombreux sites et vestiges de grande importance archéologique et historique disséminés à travers la wilaya de Laghouat, à l'exemple du ksar de Tamda (commune de Gueltat Sidi-Saâd), demeurent en quête de davantage d'efforts de préservation au regard de leur exposition aux facteurs de dégradation et de disparition.