Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a affirmé à Alger que le volume des eaux traitées devrait augmenter à 600 millions m3 à l'horizon 2020, indiquant que ces eaux seront destinées à l'irrigation agricole. Dans une déclaration à l'APS, en marge d'une plénière de l'APN, consacrée aux questions orales, Necib a fait savoir que «le gel a touché en 2015 plusieurs projets relevant de différents secteurs dont ceux des ressources en eau et d'assainissement, en raison», a-t-il expliqué, de «la situation financière du pays». «Des projets pour la réalisation de 27 grandes stations d'épuration des eaux usées ont été dégelés en 2017, sur décision du président de la République», a rappelé le ministre, mettant en avant l'importance de ces stations dans la préservation de la santé publique, de l'environnement et des ressources en eaux. Ces stations permettront, selon Necib, de renforcer le parc national des stations d'épuration, estimé actuellement à 184 stations ainsi que d'atteindre un volume d'eaux traitées de 600 millions m3 à l'horizon 2020. A ce propos, le premier responsable du secteur a évoqué une coordination avec le ministère de l'Agriculture pour l'exploitation des eaux traitées dans l'irrigation agricole. «L'Algérie a franchi de grands pas en matière de raccordement aux réseaux d'assainissement dont le taux est de 91%», a soutenu le ministre, indiquant que ce taux est appelé à augmenter, grâce aux projets en cours de réalisation. Le ministre a mis en avant un programme d'assainissement spécial Oueds dans le cadre de la prévention contre les inondations. Répondant à la question d'un député du parti du Front de libération nationale (FLN), Khaled Rahmani sur l'inexistence d'une station d'épuration d'eaux usées à Aïn Oussara (W. Djelfa) et son impact sur la ressource hydrique dans la région, Necib a indiqué que la wilaya de Djelfa comptait un réseau d'assainissement de 1.390 km avec un taux de raccordement au réseau de 93%. Il a ajouté que le secteur a initié trois études sur la création de stations d'épuration des eaux usées dans les communes de Ain Oussara, Messad, Hassi Bahbah, précisant que la station de Ain Oussara se veut la plus importante d'une capacité de traitement des eaux usées équivalent à 38.000m3/jour. La wilaya de Djelfa est dotée d'une grande station de traitement des eaux usées, d'une capacité de 36.000m3/jour, a précisé le ministre, rappelant que la structure a fait l'objet de travaux d'extension, de réhabilitation, et de maintenance en 2013. Necib a rappelé qu'il avait été proposé, au sein du projet de loi de finances 2019, l'affectation d'une enveloppe budgétaire pour la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées dans la ville de Ain Oussara. Les services des ressources en eau veillent à préserver la santé des citoyens, a souligné le ministre, assurant qu'aucun cas de maladies hydriques n'a été enregistré. Le secteur aspire à préserver les bassins des eaux souterraines et de surface dans le cadre des différents programmes de développement, à travers l'inscription de projets de stations de traitement des eaux usées à travers les villes de la wilaya de Djelfa, lorsque les moyens financiers nécessaires seront disponibles.