Le ministre des Ressource en eau, Hocine Necib, a affirmé au Conseil de la nation, que le programme national de traitement des eaux usées devrait connaître la réalisation de 285 stations d'épuration à l'horizon 2016 d'une capacité de traitement de 1,2 milliard m3/an. Ainsi, M. Necib a tenu à rappeler que les capacités de l'Algérie dans ce domaine ne dépassaient pas 90 millions de mètres cubes/an en 1999. Les eaux épurées sont réutilisées dans l'irrigation de quelque 100.000 hectares de terres agricoles. A propos des projets prévus pour le prochain quinquennat (2015-2019), le ministre a précisé que l'objectif consistait en le raccordement au réseau d'assainissement à hauteur de 96% et à la hausse de la capacité d'épuration des eaux de 50% actuellement à 70% à l'horizon 2018. Il a, dans ce même ordre d'idée, annoncé, également, le lancement de la réalisation de plusieurs stations d'épuration notamment dans les wilayas côtières dont Oran, Annaba, Béjaïa et Alger. D'ailleurs, il y a environ une semaine, le ministre avait bien affirmé que des ressources en eau supplémentaires seront mobilisées pour le secteur agricole lors du quinquennat 2015-2019, avec la possibilité d'utiliser l'eau de mer dessalée. Il s'agira d'atteindre l'objectif national de deux (2) millions d'hectares de terres irriguées en 2020, a expliqué le ministre lors de la réunion des cadres du secteur de l'agriculture et du développement rural. L'effort de mobilisation des ressources en eau, qui a été consenti par l'Etat au profit du secteur agricole, sera poursuivi durant le prochain quinquennat, a-t-il souligné. M. Necib avait aussi indiqué que son secteur avait proposé de réaliser, durant les cinq prochaines années, 26 barrages, quatre (4) grands transferts, 220 retenues collinaires, des puits, 60 stations d'épuration et d'équiper 230.000 ha de système d'irrigation moderne. " Ces projets permettront à notre pays de disposer de deux millions d'hectares de terres agricoles irriguées contre 1,13 million d'hectares actuellement", selon lui. Concernant les périmètres irrigués, il s'agit d'arriver à 460.000 ha au niveau des plaines côtières et intérieures où sont concentrées les cultures stratégiques. Dans le cadre de mobilisation de quantités supplémentaires en eau au profit de l'agriculture, le ministre a fait savoir que son secteur allait lancer une étude avec l'Espagne sur l'utilisation de l'eau dessalée dans l'agriculture. "Si cette étude révèle la possibilité d'utiliser cette eau pour l'irrigation, des stations seront orientées exclusivement aux terres à haut potentiel rendement", a-t-il avancé. Outre les neuf (9) stations de dessalement en exploitation d'une capacité totale de 1,4 million m3/jour, deux autres vont entrer en production prochainement dont celle de Maktaa (500.000 m3/jour) et de Chlef (200.000 m3/jour). La production de ces stations sera destinée à l'alimentation en eau potable des villes côtières tandis que les eaux des barrages seront orientées à l'agriculture. Et jeudi dernier au Conseil de la Nation, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué au sujet du réseau d'assainissement que "le taux de raccordement national est de 89% contre 72% en 2000". Concernant les eaux des oueds qui se déversent en mer, M. Necib a fait savoir que 49 sur 165 stations étaient réservées à l'épuration de ces eaux ce qui a favorisé la réouverture à la baignade de plusieurs plages à Alger, Annaba, Béjaïa et Oran et la réduction des maladies à transmission hydrique. M. Necib qui répondait à une question d'un membre du Conseil de la nation, sur le programme national de traitement des eaux usées et d'épuration des oueds, a précisé que l'épuration des eaux figurait parmi les priorités de son secteur qui a consacré plusieurs programmes ayant permis d'atteindre 165 stations exploitées en 2014 qui traitent 850 millions de mètres cubes/an. D'autre part et en vertu de la convention de Barcelone qui interdit la pollution de la mer Méditerranée, le ministre a souligné que l'Algérie comptait cesser définitivement le déversement des eaux usées dans la mer à travers les oueds à l'horizon 2020. Enfin, concernant oued El-Harrach dont les travaux sont en cours pour une dépollution définitive, M. Necib a annoncé la réalisation de deux stations à Oued Semmar et Baba Ali à partir de 2015.