Tout acteur de la petite reine sait que cette discipline n'est plus ce qu'elle était. Au lendemain de la belle prestation de notre sélection (juniors et élite) qui avait surpris à Casablanca (Maroc) dans le cadre du dernier championnat d'Afrique des nations sur piste, où elle a réussi à décrocher pas moins de 12 médailles dont 4 en or, l'on avait cru que ça allait être la montée en puissance. Nos éléments se devaient de rééditer les exploits des différentes et précédentes compétitions, ce fut malheureusement rien, puisque toutes les autres manifestations officielles n'ont pas été corroborées et loin de l'attente des puristes. Que ce soit sur route ou sur piste la déception était grande à Tarragone, où tous les cyclistes en nombre de huit ont préféré abandonner leurs épreuves respectives. Du jamais vu dans les anales du cyclisme Algérien où une formation n'arrive pas à tenir une épreuve. Sur les huit cyclistes engagés, aucun n'a eu le cran de poursuivre l'aventure. Lors des compétitions africaines, nos cyclistes avaient montré un visage plutôt reluisant, qui a permis aux acteurs de cette pratique d'espérer, une manière pour mieux se comporter aux Jeux Méditerranéens de Tarragone. Comment peut-on analyser cette contre-performance. La situation de notre cyclisme ressemble à notre sport, où toutes les disciplines ont subi les affres et les conséquences de la gestion des responsables du sport à l'échelle nationale. Celui-ci se débat entre la volonté d'amorcer une stratégie ou continuer de bricoler. La seconde variante avait rappelons-le pris le dessus donnant droit à la perte de vitesse de notre performance. Le dernier processus électoral amorcé par l'ex-ministre du MJS El Hadi Ould Ali, semble vouloir donner son lot de répercussions, il fait que celui-ci accorde des circonstances atténuantes à nos athlètes pour leur maigre bilan à Tarragone. En termes de résultats techniques, le cyclisme algérien avait bien répondu à Mersin en 2013, toujours pour le compte des Jeux Méditerranéens puisqu'une médaille de bronze avait couronné le travail effectué par l'ancien président de la fédération, en l'occurrence Fezouine Rachid. Ce dernier s'est vu malheureusement contraint de quitter les lieux en raison de ses prises de positions envers certains responsables du sport national. Il est vrai aussi que le fameux bras de fer qui a eu lieu entre le MJS et le COA s'est répercuté négativement d'une façon ou d'une autre sur la préparation jugée catastrophique, de la majeure partie des athlètes pour ce rendez-vous méditerranéen. Pour certains techniciens, «C'est une période de transition forcée, singularisée par un rajeunissement massif dans toutes les disciplines, notamment celles dans lesquelles les Algériens ont l'habitude de décrocher les médailles à l'image de la Boxe. Hormis le noble art, quelles sont les autres disciplines qui ont préféré rajeunir leur éléments, une équation à prendre avec des pincettes, c'est plutôt une raison pour masquer un tant soit peu cette débâcle annoncée». En somme, ces Jeux Méditerranéens viennent de prouver que notre sport est vraiment malade de sa gestion et de ses hommes où il serait souhaitable aujourd'hui de tout revoir.